BenQ – Test de la Screen Bar Lite
Après la version PC il y a quelques mois, on vous présente la version prévue pour les portables.
Préambule: avant toute autre chose, on vous invite à lire notre test de la version “écran de bureau” (et encore, c’est relatif). Les qualités intrinsèques et les principes de base du produit sont les mêmes, nous nous attarderons donc principalement sur les différences avec le premier modèle testé.
Petit rappel de ce qu’est la Screen Bar de BenQ: c’est une lampe qui peut se poser comme vous le feriez avec une webcam sur la partie supérieure de votre écran pour éclairer votre clavier et/ou votre plan de travail et juste cette zone grâce à un faisceau savamment orienté.
La Screen Bar Lite est un boîtier un peu plus gros qui est prévu pour servir à la même chose mais sur votre écran d’ordinateur portable. En gros, vous le posez sur le haut de la coque supérieure, là où vous avez dans la plupart des cas l’objectif de votre webcam intégrée.
Sur le coup, en voyant le produit; qui est quand même imposant (26 par 5 par 5), on s’est posé la question de savoir si la Bar ne serait pas trop lourde et ne risquait pas de faire sans cesse basculer l’écran sous son propre poids. Les apparences sont parfois trompeuses : oui, la Screen Bar Lite est costaude, mais non, elle n’est pas aussi lourde que notre humour, elle n’affiche que que 170 grammes sur la balance ! Comment ? Et bien la seule vraie pièce de métal de la barre est le clip de maintien qui la garde en place sur votre écran, qui est en aluminium, alors que le reste des matériaux est essentiellement en plastique.
Qui de la compatibilité avec les différents types d’écran, puisqu’ils varient énormément d’un constructeur à l’autre ? En gros, tant que vous avez plus de 1cm de bordure sur lequel vous pouvez reposer la base de la barre, vous ne devriez pas avoir de souci. Si vous avez moins d’espace, vous risquez de voir la base reposer directement sur votre écran, ce qui n’est pas recommandé. Le clip est résistant, la fixation solide : le faisceau n’oscille pas au gré de la saisie directement sur le clavier de votre ordinateur portable, même dans un accès de rage jolien pour répondre au message d’un troll.
On notera aussi que là où la Screen Bar était exclusivement fixe puisque tous les écrans modernes lui permettent d’éclairer directement là où elle devait éclairer, la Screen Bar Light, elle, offre un jeu d’une petite vingtaine de degrés, pour une raison toute simple : votre position d’écran changera en fonction de vos conditions de travail, ou votre position d’écran favorite ne sera pas celle d’un autre utilisateur du même ordinateur. Vous avez du coup la possibilité de régler l’angle de la lampe au cas où elle occasionne des reflets intempestifs.
On signalera au passage que cette barre pour ordinateurs portables est aussi utilisable sur des écrans fixes. Elle demandera juste un peu plus d’attention en raison de la mobilité que l’on vient d’évoquer : elle pourrait créer des reflets désagréables. On renouvellera ici l’avertissement : elle n’est pas prévue pour être utilisée avec des écrans qui sont borderless ou presque !
La Screen Bar Lite propose 7 boutons, tous situés en façade, qui contrôle les différentes fonctions de la lampe, qui vont de l’allumage aux réglages de l’intensité lumineuse ou de la chaleur du faisceau, en passant par le rappel favori de paramètres favoris. Ce sera un point négatif pour certains : les boutons sont tactiles, n’offrent pas de retour haptique et surtout ne sont pas rétro-éclairés, ce qui peut donner lieu à des scènes comiques de tâtonnement à la recherche du bouton pour éteindre l’appareil dans le cadre des premières utilisations.
En terme d’éclairage, les performances sont très similaires à celles notées pour le modèle “fixe” (y compris la fonction d’ajustement automatique, couplée à un contrôle très gadget via une application), avec un spectre de températures des LEDs de la Screen Bar Light qui oscille entre un chaleureux 2 700 Kelvins et un plus froid et blanc 6 500 Kelvins. L’intensité lumineuse peut monter jusqu’à 1 300 lux à environ 30 cm de la lampe, sur votre clavier donc : autant vous dire que cette petite barre peut envoyer du lourd, et vous n’avez aucun mal à éclairer une petite pièce avec les paramètres maximaux. Est-ce qu’ils existent ? Oui. Est-ce qu’on vous recommande de les utiliser ? Absolument pas. Nous n’avons jamais, au cours de deux mois d’utilisation, ne serait-ce que frôlé une telle intensité lumineuse autrement que dans le cadre d’un test de quelques minutes.
Le seul vrai point noir que nous avons à reporter à propos de ce produit est vraiment son encombrement. Le poids n’est pas un souci, mais bon sang, c’est un cauchemar à essayer de transporter en mode nomade si vous n’avez pas un sac spacieux ou un sac à dos.
Un autre point négatif est lié à une question toute bête : elle sert à quoi, cette Screen Bar, si on a un clavier rétroéclairé ? La question est légitime, et dans l’absolu, on peut répondre : à rien. Sauf que ce serait abuser : être à même de voir sur quelle touche vous appuyer ne veut pas du tout dire que taper dans le noir à la seule lumière de votre écran est une pratique saine et pérenne. On ajoutera aussi que le rétroéclairage du clavier reste quand même souvent une option plus qu’un élément de série : notamment dans l’univers professionnel, il est considéré comme un investissement inutile par bien des décisionnaires qui n’ont pas de souci à en faire l’économie.
En résumé, on a autant appécié cette version mobile que la version fixe. C’est un plus certain pour votre espace de travail, aussi restreint soit-il. C’est un produit simple, efficace, qui ne demande qu’à être essayé pour en devenir réellement dépendant. Le seul petit bémol est vraiment son encombrement si vous voulez l’utiliser en mode nomade, par exemple pour travailler pendant un vol de nuit sans déranger vos voisins. Son prix de 99€ (PVMC) n’est pas vraiment accessible à toutes les bourses, mais le confort apporté est indéniable.
