En Indonésie, le dragon de Komodo est menacé, mais par qui ?


Les dragons de Komodo sont menacés d’extinction, mais est-ce à cause du changement climatique ou de l’activité touristique ? s’interroge le Jakarta Post après la décision de l’Union internationale pour la conservation de la nature d’inscrire ces varans géants sur la liste rouge des espèces menacées.

Présents sur ce territoire depuis des millions d’années, les dragons de Komodo, ou Varanus komodoensis de leur nom scientifique, étaient depuis vingt-cinq ans classés parmi les “espèces vulnérables” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Dans son dernier baromètre dévoilé en septembre, l’organisation installée en Suisse a inscrit ces varans géants sur la liste des espèces “en danger critique d’extinction”. Selon le Jakarta Post, l’IUCN explique cette réévaluation par les prévisions de “l’élévation du niveau de la mer causée par le changement climatique, qui devrait réduire de 30 % l’habitat viable du dragon de Komodo au cours des quarante-cinq prochaines années”.

S’ils s’accordent sur le danger encourru par l’espèce, plusieurs scientifiques indonésiens ne partagent pas l’avis selon lequel le déréglement climatique est la principale menace pesant sur les dragons. Comme Aditya Dimas Pramudya, professeur d’écologie à l’Institut technologique de Bandung (ITB) : 

À mon avis, l’élévation du niveau de la mer ne peut pas pour le moment être classée comme une menace substantielle [pour les dragons de Komodo], en particulier lorsque nous la comparons avec la chasse illégale, qui provoque une diminution des proies dont se nourrissent les Komodo.”

Selon l’UICN, les îlots indonésiens du parc national de Komodo, dans l’archipel des petites îles de la Sonde, n’abriteraient plus que 1 383 varans géants adultes, et leur population devrait diminuer de plus 30 % dans les quarante années à venir. En 2019, le directeur du parc national de Komodo évaluait leur population à 3 025 bêtes. La très sérieuse ONG indonésienne Komodo Survival Program en a par ailleurs observé plusieurs centaines de plus sur le littoral nord-ouest de l’île de Flores (qui ne fait pas partie du parc). 

Autre menace plus éminente selon les scientifiques indonésiens : le tourisme. Le gouvernement de Jakarta a en effet entrepris de transformer le parc national de Komodo, nommé “réserve pour l’homme et la biosphère” par l’Unesco en 1986, en une sorte de “Jurassic Park”. Un mégaprojet vivement critiqué par les militants environnementalistes et les insulaires de cet archipel, qui redoutent d’être déplacés.   

Voir aussi  goparc de loess de Mahuangliang — Chine Informations

Le professeur d’écologie cité par le Jakarta Post rappelle les nombreux travaux qui mettent en évidence des changements dans le comportement général du dragon de Komodo, en particulier sa sensibilité déclinante vis-à-vis des humains, qu’il ne craint plus : “À long terme, la fréquence des conflits entre komodos et humains risque de créer des situations perdantes pour les deux.”

Source

Le Jakarta Post a été fondé en 1983. De langue anglaise, sa mission d’origine était de présenter l’Indonésie aux étrangers. Avec les transformations politiques et sociologiques du pays, il s’emploie aujourd’hui à “

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