“À une époque qui exige transparence et flux rapide des informations, le Pakistan semble nager à contre-courant.” Tel est le constat de Dawn dans son éditorial du 20 octobre, à propos de la “censure croissante” qui frappe les médias et des “restrictions imposées à la liberté d’expression” pourtant inscrite dans la Constitution, “depuis que le gouvernement dirigé par Imran Khan est arrivé au pouvoir”, il y a un peu plus de deux ans maintenant.
On l’a encore vu à l’occasion des grands rassemblements organisés le vendredi 16 octobre près de Lahore, et le dimanche 18 octobre à Karachi. Ils étaient organisés à l’instigation de onze formations de l’opposition, qui exigent que l’armée cesse d’interférer dans la vie politique du pays, et que des élections anticipées soient organisées dans les plus brefs délais, note le journal, qui observe :
Les organisateurs ont fait en sorte que les dirigeants de tous les partis puissent parler en public. C’est une approche mature et progressiste de la politique. Mais en censurant les discours de ses détracteurs, la machine officielle a anéanti cette initiative.”
Une marche sur Islamabad
Les deux partis de gouvernement
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Guillaume Delacroix