Au Cambodge, l’opposant historique Sam Rainsy est condamné à 25 ans de prison



La justice cambodgienne a rendu ce 1er mars un verdict qui revient à décapiter l’opposition au tout-puissant Premier ministre Hun Sen. Les responsables du parti d’opposition PSNC, dissous depuis 2018, ont écopé de peines allant de vingt à vingt-cinq ans de prison.

“Le tribunal de Phnom Penh a condamné Sam Rainsy, l’ancien dirigeant du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), à vingt-cinq ans de prison”, indique The Phnom Penh Post. La décision a été lue en absence de l’accusé qui “s’est exilé il y a plusieurs années”.

Huit autres ex-dirigeants du PSNC ont été également condamnés à des peines allant de vingt à vingt-deux ans de prison. Ce parti, aujourd’hui dissous, a été la principale formation d’opposition au Parti du peuple cambodgien (PPC) du Premier ministre Hun Sen.

Lors des élections législatives de 2013, il avait remporté 55 sièges, soit à peine 13 de moins que le PPC qui, sous différentes formes, domine la vie politique depuis 1979. La performance inédite du PSNC avait fait vaciller le PPC et le Premier ministre Hun Sen.

Quelques mois avant les élections de juillet 2018, le parti a été interdit à la suite d’accusations selon lesquelles ses dirigeants auraient voulu renverser le pouvoir du Premier ministre. Le verdict de ce 1er mars condamne les dirigeants du PSNC pour atteintes aux “institutions du royaume du Cambodge et à l’intégrité du territoire national”.

À la peine de prison s’ajoute la déchéance de la nationalité : Sam Rainsy détient la double nationalité cambodgienne et française, tandis que Mu Sochua, vice-présidente du PSNC, condamnée à vingt-deux ans de prison, est américano-cambodgienne.

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Après avoir reçu la notification de sa condamnation, Sam Rainsy s’est exprimé sur Facebook, balayant la décision de la cour, qu’il accuse de collusion avec le pouvoir :

Ce verdict ridicule montre la peur de Hun Sen, qui veut m’éliminer de la scène politique cambodgienne parce qu’il sait que si les élections étaient libres et démocratiques, son régime dictatorial ne ferait pas long feu.”





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