à Kwangju, on soutient les manifestants birmans



Ayant subi les exactions de la junte militaire en 1980, la ville sud-coréenne se souvient et manifeste son soutien aux Birmans qui luttent pour la démocratie.

La résistance birmane à la junte militaire fait la une du numéro de l’hebdomadaire sud-coréen Sisa In à paraître le 25 mai. La couverture montre une Coréenne âgée et une jeune Birmane se tenant par la main. “Kwangju [s’adresse] à la Birmanie”, lit-on. Une démonstration de solidarité internationale de la part des habitants de la ville sud-coréenne, située dans le sud-ouest du pays et tristement célèbre pour un événement que l’on appelle dans le pays le “18 mai” : durant le printemps 1980, la junte militaire qui s’était emparée du pouvoir après l’assassinat du dictateur Park Chung-hee y avait massacré plusieurs centaines de civils qui manifestaient pour la démocratie.

La Coréenne du cliché, Yun Chong-ja, âgée de 64 ans, et bien d’autres Coréens qui ont vécu les événements de 1980 ont exprimé auprès du magazine leur soutien aux manifestants birmans, comme Kim Kim-ja, 84 ans, devenue militante après la mort de son fils, tué par des soldats :

Ça a commencé comme à Kwangju. Cela me fait mal au cœur de voir toutes ces victimes. Mais que faire ? Dois-je leur dire de laisser tomber ? C’est parce qu’on a lutté jusqu’au bout que le ‘18 mai’ existe toujours dans les mémoires. Ils doivent tenir bon ! Mais il y aura beaucoup de morts… et cela m’obsède.”

Kim Kim-ja mène un combat pour révéler la vérité sur les événements de Kwangju et faire arrêter Chun Doo-hwan, chef de la junte militaire à l’époque des faits et président de la République par la suite (1980-1988), soupçonné d’avoir ordonné d’ouvrir le feu sur des civils.

Voir aussi 

Énième commission d’enquête

Les survivants coréens sont d’autant plus sensibles à ce qui se passe en Birmanie qu’une énième Commission d’enquête sur le 18 mai est à l’œuvre en ce moment. “La Commission s’y prend différemment cette fois-ci, en partant du plus bas de la hiérarchie des quelque 20 000 soldats ayant participé à la répression à Kwangju”, explique Sisa In, qui consacre un dossier spécial à la commémoration de ces événements tragiques.

Le magazine publie également une lettre que Na Kyong-taek, photographe lors des événements du 18 mai, adresse aux militants birmans. Celui-ci rappelle que des photos et des dessins sont exposés à Kwangju sur la place de la Démocratie, devant l’ancienne préfecture, dernier bastion de la milice formée par des manifestants pour la démocratie, pour informer les gens de ce qui se passe en Birmanie. Et que tous les samedis s’y tient un rassemblement de soutien. Il déclare également :

Le soutien de Kwangju se poursuivra jusqu’au jour où la Birmanie sera démocratisée.”

Source

Le titre a été créé en septembre 2007 par des journalistes qui ont quitté l’hebdomadaire Sisa journal, au terme d’un conflit d’un an provoqué par la censure imposée par les gestionnaires au sujet d’un reportage sur le groupe Samsung.

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