Moero Crystal H – Test de Moero Crystal H – Pokémon pour lubriques


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Nani ?

Wikipedia nous dit que ecchi est un mot japonais signifiant “indécent”, “lubrique” ou encore plus souvent “pervers”.
Et effectivement, Moero Crystal H est un peu tout ça à la fois.

Se présentant sous la forme d’un dungeon crawler rappelant Legend of Grimrock ou encore la série des Eye of the Beholder, on ne contrôle pas des personnages issus d’un Lord of the rings, mais des “monster girls” appelées aussi Monstia qui ont la forme de jeunes (parfois très) femmes (filles) aux allures sexy.

Le jeu se divise en deux blocs principaux :
– la ville dans laquelle on gère les Monstias, parle avec, leur fait des cadeaux pour gagner des dialogues, achète/vend de l’équipement, débloque des sceaux pour mettre des bonus sur les objets et bien d’autres choses
– les donjons à explorer avec notre groupe de Monstias

Graphiquement, c’est plutôt joli avec des personnages bien dessinés, des Monstias souvent créatives et des donjons originaux dans leur design (le premier fait très coffre à jouet par exemple) bien que répétitifs dans leurs étages. On note quand même un manque de fluidité étrange dans les donjons en mode portable alors qu’avec la console dans le dock, c’est très fluide.

Concernant l’histoire, on incarne Zenox qui, lors de sa visite du temple de la ville, est témoin du vol du soutien-gorge des ténèbres et si celui-ci est séparé trop longtemps de la petite culotte de la lumière, la fin du monde arrivera. On est aussi accompagné de Otton, un genre d’otarie rose (ressemblant beaucoup trop à un pénis pour que ce soit un hasard) qui est le dépositaire des petites culottes dont il est obsédé. Désolé, je ne fais que relater les choses. Sachez que le jeu n’est disponible qu’en anglais avec des doublages japonais.

Dans la forêt ambiance ninja on croise des monstres douteux

Itai !

Pour récupérer le soutien-gorge des ténèbres, il faut partir à la recherche du voleur dans les six donjons du jeu qui se débloquent un par un et dans lesquels le voleur a envoûté les Monstias avec ledit soutien-gorge. L’exploration se déroule en case par case et si les premiers donjons sont simples, les suivants deviennent de plus en plus tordus et la minimap automatique est une bénédiction pour ne pas se perdre.

À chaque déplacement, un combat aléatoire peut se déclencher. On tombe alors sur des monstres plus variés en couleur qu’en design, ces derniers étant parfois d’un goût plus que douteux. Une ligne d’action indique quand chaque personnage et chaque ennemi prend son tour et on a du côté des Monstias de plus en plus de choix avec les compétences qui se débloquent.
Elles sont plutôt nombreuses et variées, définissant bien des rôles spécifiques d’autant qu’il y a quatre éléments différents (eau/terre/feu/air) qui influent grandement sur les dégâts si l’on tape correctement dans la faiblesse élémentaire.
Zenox ne se bat pas, mais a un rôle important. Il peut tout d’abord augmenter sa jauge de désir avant de le relâcher sur une Monstia et ainsi augmenter son efficacité en proportion, mais attention : si le désir est trop monté, Zenox peut devenir épuisé et inutilisable plusieurs tours, ce qui peut être dommageable, car il est le seul à pouvoir utiliser des objets, à pouvoir décider de fuir ou bien de changer l’ordre d’action d’une Monstia spécifique ce qui peut modifier l’issue d’un combat.
Selon certaines combinaisons d’attaques, on peut déclencher un effet de type “kama sutra”, mais j’ai peu creusé ce point du jeu et n’ai pas dépassé les effets de type “attaques d’éléments identiques qui se suivent”.

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Le cœur du jeu se trouve dans le recrutement des Monstias. On démarre ainsi avec une première dotée d’ailes dans le dos et stylée “Pégase” qui nous permet dans le premier donjon d’en recruter une autre et ainsi de suite, sachant que certaines sont obligatoires et liées à l’histoire tandis que d’autre peuvent être évitées ou ratées.

Ces Monstias sont tout d’abord combattues via le même système que les monstres aléatoires (et en sont d’ailleurs parfois accompagnées) à la différence que si elles peuvent être frappées directement et vaincues, mais du coup non ralliées, on peut aussi viser des zones spécifiques pour détruire des vêtements. Une fois les vêtements détruits ou une combinaison vêtements/dégâts directs atteinte, Otton entre en fureur et l’on passe en “Scratch battle” pour libérer la Monstia de l’emprise du soutien-gorge des ténèbres.

Cette scratch battle consiste à trouver sur la Monstia, alors en petite tenue, des zones sensibles et à les “frotter”. Pour cela, on peut soit faire avec les deux sticks soit jouer en mode tactile.
Ces zones sensibles ne sont pas forcément sexuelles et se trouvent généralement après quelques essais : on a un temps limite pour trouver et frotter les 3 zones suffisamment pour faire réagir la Monstia ; si on rate, il faut attendre qu’elle réapparaisse en se déplaçant dans le donjon pour retenter la scratch battle.

Un grand classique de point réactif ...

Dame…

Et c’est sur cette partie que le jeu est le plus malaisant. Imaginez devoir frotter les parties intimes d’une Monstia qui peut visuellement avoir 12 ans en l’entendant pousser des gémissements qui feront croire aux voisins que vous êtes en plein marathon d’anime hentai. Je ne vous parle même pas d’y jouer en tactile dans les transports, il doit bien y avoir une loi contre l’indécence en public sous laquelle ce jeu tomberait.

Une fois la scratch battle terminée, on en rajoute une couche avec la Monstia qui dit “avoir découvert des nouvelles sensations” ou “ne plus pouvoir se tenir debout” …

Toutes ces allusions sexuelles sont également au cœur de la partie ville du jeu. Chaque Monstia a sa chambre d’hôtel (améliorable pour plus de bonus) qu’elle peut partager avec une autre Monstia selon un système d’amitié, ce qui permet de faire des “Double scratch” avec les deux filles en même temps. Il y a également un shoot’em up du pauvre, le doki-doki shooter, où entre quelques tirs sur de rares ennemis on envoie un tir secondaire qui permet de déshabiller la Monstia pour découvrir des cristaux intimes qui donnent accès à des donjons spéciaux permettant de débloquer des compétences spécifiques, le vaisseau qu’on pilote étant inspiré graphiquement d’un service trois pièces pour mâles.

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On découvre dans les donjons divers tenues pour les Monstias qui ne sont pas que cosmétiques. En effet, à l’aide de ces tenues, elles vous offrent leur “vrai pouvoir” en retirant leurs vêtements de base plutôt habillés pour être alors dans des choses rappelant au mieux un maillot de bain, mais aussi parfois des versions très “créatives” comme la tranche de pastèque qui fait office de triangle de culotte pour cacher les parties intimes ou ce soutien-gorge fait de nounours léchant du miel.
Au delà du visuel, les tenues changent les statistiques et les capacités des Monstias offrant par là même des centaines de profils de combattantes différentes. Il est même possible via le doki-doki de séparer culotte et soutien-gorge pour mixer les statistiques et compétences. On a vite fait de passer quelques heures à regarder les profils et optimiser son groupe d’autant que les Monstias qui restent à l’hôtel gagnent de l’expérience et des compétences de façon suffisante pour pouvoir intégrer le groupe sans pour autant devoir les mettre à niveau.

Le doki-doki, shooter de si bon goût

Zannen.

Je suis très mitigé concernant ce Moero Crystal H. Après les premières heures de découverte du jeu pendant lesquelles j’ai été surpris, puis atterré, puis mort de rire et ce de façon cyclique, j’ai découvert un gameplay assez addictif avec les personnages qui gagnent en compétences, puis sont remplacés par d’autres différents pour essayer autre chose. Les combats aléatoires sont fréquents, parfois trop à tel point que que ça en devient une blague, mais nécessaires pour gagner en puissance donc on rechigne à utiliser les effets qui diminuent les rencontres.
Les possibilités de monter les équipements sont variées tout comme celles d’associer deux Monstias à chaque membre du groupe pour gagner des effets bonus. J’étais vraiment content d’avoir créé sans aide un groupe très efficace et assez polyvalent, car le jeu est parfois difficile et n’a que de rares points de sauvegarde rares ; il arrive donc qu’on perde des dizaines de minute de jeu parce qu’on a fait une erreur ou qu’on a tenté d’affronter un ennemi trop fort pour nous.

Au rayon des défauts, on peut citer le fait qu’après plusieurs dizaines de Monstia débloquées, il est compliqué de toutes les comparer, car aucun outil ne permet de le faire correctement. Par exemple, pour connaître les statistiques de base d’une Monstia du groupe afin de la jauger face à une nouvelle, il faut soustraire tous ses bonus d’équipement et d’association, car le jeu n’indique que le total actuel. Autre écueil, on ne sait pas ce que fait une compétence avant de l’avoir débloquée et si certaines sont assez génériques, d’autres sont plus rares et sont alors une bonne ou mauvaise surprise. Tout comme le bonus spécifique à certaines Monstia : imaginez avoir monté à bloc un personnage dans un profil attaquant au corps à corps pour découvrir que sa compétence unique ultime est un sort de dégâts de zone lié à la statistique de magie.

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La durée de vie du jeu est variable selon qu’on cherche à rallier toutes les Monstia ou pas, mais se compte en plusieurs dizaines d’heures. En environ 40 heures de jeu avec beaucoup d’exploration, mais pas de tentative de trouver toutes les tenues (ce qui demande de relancer plusieurs fois un même donjon vu que la plupart des tenues tombent de façon aléatoire), j’en suis arrivé au 6ème et théoriquement dernier donjon. Un menu “??????” de la page de démarrage laisse penser qu’un New Game+ est possible.

Toute la partie sexualisation du titre n’est pas à la base un problème : le jeu est PEGI 16 et l’humour contrebalance assez bien les remarques et les situations les plus osées et j’avoue que le Condogolem est un délire difficile à croire. Mais pourquoi diable faut-il que certaines des Monstias soient sans équivoque visuellement très et surtout trop jeunes ?
Le jeu aurait fonctionné aussi bien sans cela et sortir au détour d’un dialogue que les Monstias sont bien plus âgées que ce qu’elles paraissent n’excuse rien.

À part satisfaire une tranche du public ayant des tendances pédophiles, je ne vois pas quel peut être le but et je trouve cela malsain. Ou bien c’est une différence culturelle avec le Japon que je ne suis pas prêt à franchir. Donc même si sur la partie jeu lui-même Moero Crystal H peut tout à fait être recommandé pour son côté dungeon crawler exigeant et si 90% du casting des Monstias ne pose aucun problème, l’emballage franchit à mon sens une barrière qu’il ne devrait pas et ce juste pour des ventes en plus. Je ne pense pas qu’il faille encourager cela.

Évidemment, elles parlent... de leurs chapeaux

Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l’éditeur.



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