quand la Chine rencontre les talibans



Alors que l’Afghanistan semble à nouveau sombrer, nombre de pays misent sur Pékin et son éventuelle influence stabilisatrice sur la région. The Indian Express s’interroge : la Chine peut-elle réussir dans ce “cimetière des empires”, où d’autres – Britanniques, Russes et Américains – ont reçu une leçon bien méritée ?

L’approche chinoise centrée sur le développement économique peut-elle triompher là où les stratégies militaires russes et américaines ont si misérablement échoué ? Les capitaux chinois peuvent-ils séduire les talibans au point de les inciter à la modération politique et à la modernisation économique ?

Tandis que Pékin demeure prudent, les appels lancés dans sa direction pour sauver l’Afghanistan se font croissants. Enfermé dans son bras de fer avec le pouvoir chinois, Washington voit de plus en plus l’Afghanistan comme un potentiel champ de coopération bilatérale. Et la Russie, dont les relations avec la république populaire n’ont jamais été aussi bonnes, a elle aussi intérêt à préserver la stabilité des frontières de l’Afghanistan.

Il fut un temps où même Delhi voyait en l’Afghanistan un domaine de coopération naturel entre l’Inde et la Chine. En 2018, le sommet de Wuhan entre le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le président chinois, Xi Jinping, aura toutefois accouché d’une souris.

Les voisins du nord de l’Afghanistan – Turkménistan, Ouzbékistan et Tadjikistan – ont tous des liens politiques et économiques de plus en plus étroits avec la Chine, bien que traditionnellement ce soit vers la Russie qu’ils se tournent pour leur sécurité. Ils pourraient soutenir l’idée d’une influence accrue de Pékin en Afghanistan, en collaboration avec Moscou. Et l’Iran, voisin occidental de Kaboul, tend également à se rapprocher de la Chine.

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La prudence de la politique chinoise

De fait, la république populaire serait une pièce majeure dans les projets pakistanais pour l’Afghanistan. L’émergence de la Chine comme superpuissance constitue la grande différence entre 1996 – lorsque l’armée pakistanaise avait installé les talibans à Kaboul – et la période actuelle, qui voit un renouveau de cette ambition. Laissé seul responsable de l’avenir de l’Afghanistan après le désengagement américain et le départ des troupes soviétiques à la fin des années 1980, le Pakistan avait réfléchi au moyen d’exploiter la position stratégique de son voisin afghan pour étendre sa propre influence régionale.

Aujourd’hui toutefois, le Pakistan peut compter sur la Chine, une puissance qui a les ressources

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C. Raja Mohan

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S’autoproclamant “India’s only national newspaper”, The Indian Express est le grand rival du Times of India. Il est connu pour son ton combatif et son “journalisme du courage”, ainsi que pour ses enquêtes sur des

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