Près de Fukushima, les forêts regorgent de césium 137



Depuis l’accident nucléaire, survenu en mars 2011, les forêts de cèdres et les cours d’eau proches de la zone contaminée sont imprégnés de l’élément radioactif. Des études dressent un état des lieux de cette pollution et cherchent à comprendre comment se diffuse cet isotope dans l’environnement.

Parmi les substances radioactives émises lors de l’accident, le césium 137 suscite un intérêt particulier. En effet, il a une demi-vie (le temps nécessaire pour que la radioactivité diminue naturellement de moitié) longue, de trente ans environ, et il a été rejeté en quantités importantes. La partie orientale de la préfecture de Fukushima, où est située la centrale, abrite de nombreuses forêts sur lesquelles se sont déposées presque 70 % des retombées de ce césium.

À la fin d’août, sous la supervision de l’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) et de chercheurs de l’université de Tsukuba, nous nous sommes rendus dans la forêt de Namie, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la centrale, dans la zone dite “de retour difficile” soumise à des restrictions d’accès. La radioactivité y est plus de cinquante fois supérieure aux niveaux relevés dernièrement dans le centre-ville de Fukushima.

Dans la forêt de cèdres du Japon située à flanc de colline, nous découvrons un filet carré d’un mètre de côté pareil à un hamac blanc et une cuve reliée à un tuyau attaché au tronc d’un arbre. Le filet sert à recueillir les feuilles et la cuve à collecter l’eau de pluie qui s’écoule le long du tronc ; on mesure ensuite la radioactivité des éléments récoltés.

98% du césium 137 se trouve dans l’humus et les feuilles mortes

Neuf ans et demi après l’accident, si la décontamination des terrains d’habitation et des champs a progressé, quasiment rien n’a été fait pour les forêts. Les substances radioactives qui s’y sont accumulées ne font-elles pas augmenter la radioactivité dans les zones habitées ? Ne contaminent-elles pas les cultures ? Pour répondre à ces inquiétudes, la JAEA mène depuis 2012 des recherches sur les

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Keitarô Fukuchi et Naoya Kon

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