Moscou rompt les négociations de paix avec Tokyo


Un contentieux territorial vieux de près de huit décennies oppose la Russie et le Japon, celui de l’archipel des Kouriles, au nord-est de l’île japonaise de Hokkaido. Tokyo et Moscou n’ont jamais signé de traité de paix à l’issue de la Seconde Guerre mondiale et les armées soviétique puis russe ont occupé ces îles de la mer d’Okhotsk malgré les revendications japonaises sur les plus méridionales et les plus peuplées d’entre elles.

Le gouvernement japonais, qui considère ces îles comme ses “Territoires du Nord”, réclame leur restitution, et des pourparlers plus ou moins intenses selon les périodes sont toujours en cours entre les deux pays.

Thierry GAUTHÉ
Thierry GAUTHÉ

Mais le 21 mars, le ministère des Affaires étrangères russes a annoncé la rupture de ces échanges avec Tokyo, rapporte la chaîne publique japonaise NHK, en réaction aux sanctions infligées par le Japon à la Russie contre l’invasion russe de l’Ukraine.

“Nous avons tenu compte de la nature hostile des mesures réglementaires prises par le Japon de manière unilatérale”, indique le ministère russe dans son communiqué, évoquant le gel des avoirs de banques et personnalités proches du Kremlin. “Toute la responsabilité incombe au Japon, qui prend des mesures antirusses nuisant aux collaborations des deux pays et aux intérêts japonais”, poursuit le communiqué.

“La lueur d’espoir s’est envolée”

Au Japon, le choc provoqué par cette décision est important. Elle éloigne la signature d’un éventuel traité de paix, mais met aussi fin au dialogue destiné à développer les activités économiques conjointes et aux visites sans visa pour les Japonais qui ont été contraints de quitter leur île natale.

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Âgés de 86 ans en moyenne, ces derniers voient une fois de plus leur vie bouleversée par la guerre. “La lueur d’espoir pour résoudre le contentieux territorial s’est envolée, alors que nous n’avons plus beaucoup de temps. Je n’ai pas de mots”, déplore l’un d’eux, cité par le journal Tokyo Shimbun.



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