L’Indonésie redoute que le G20 de Bali ne tourne au fiasco



Le 10 mars 2022, Dian Triansyah Djani, le co-organisateur du prochain G20, qui se tiendra à Bali en octobre, déclarait que l’Indonésie, qui préside cette année le sommet, excluait la possibilité de mettre la crise ukrainienne à l’ordre du jour.

Dans son édito, le Jakarta Post réagit vivement à cette position du gouvernement indonésien, qu’il juge aberrante : “Plutôt que de s’en tenir obstinément à son agenda, l’Indonésie devrait faire preuve de souplesse et même se préparer à changer de cap pour diriger le G20. Plutôt que d’ignorer la question, l’Indonésie devrait faire de la guerre en Ukraine une priorité. Et plutôt que d’attendre passivement que les événements se déroulent, l’Indonésie devrait jouer un rôle actif dans la recherche de la paix.”

Une guerre qui touche le monde

Le quotidien rappelle que, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la série de sanctions économiques imposées par l’agresseur, le monde est confronté à une autre récession économique majeure dans la foulée de celle causée par la pandémie de Covid-19, en 2020. Même la devise du gouvernement indonésien pour relancer son économie nationale, “Récupérer ensemble, récupérer plus fort”, est devenue obsolète :

L’Indonésie peut toujours essayer de ne pas mettre cette guerre à l’ordre du jour du G20, mais les conséquences de l’invasion russe ne manqueront pas de hanter les discussions sur la santé mondiale, la transition énergétique durable et la mutation numérique, les trois domaines que l’Indonésie a priorisés.”

Depuis le premier jour de l’agression russe contre l’Ukraine, le président Joko Widodo est hanté par la peur que le sommet du G20, qu’il brandit en étendard du succès économique de son pays, se transforme en fiasco. En effet, l’Indonésie fait face à de plus en plus de pressions pour expulser la Russie ou l’exclure de toutes les activités du groupe.

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“Certains pays disent qu’ils boycotteront le sommet d’octobre à Bali si le président russe Vladimir Poutine est invité. Se plier à leur demande [d’exclusion] pourrait cependant mener d’autres membres, comme la Chine et l’Inde, à reconsidérer leur propre participation”, note le Jakarta Post.



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