Le suspense aura duré une semaine. Ce dimanche matin 9 mai, “les restes de la fusée chinoise Longue-Marche 5B ont fini dans l’océan Indien à proximité des Maldives”, rapporte le South China Morning Post. Ou plus précisément, selon le communiqué de l’agence spatiale chinoise, “la majeure partie” du premier étage du lanceur s’est désintégrée à 10h24 (heure chinoise) en entrant dans l’atmosphère tandis que “le reste s’est abîmé en mer à 72,47 degrés de longitude est et 2,65 degrés de latitude nord”.
Cela “met un terme à une semaine d’angoisse”, commente le journal de Hong Kong, alors que le lieu où ces “débris de l’espace” s’écraseraient était imprévisible. La fusée Longue-Marche 5B a emporté le 29 avril une partie de la future Station spatiale chinoise Tiangong.
Les probabilités que ce segment de 18 tonnes finisse dans l’eau étaient élevées, selon les scientifiques, la planète étant couverte à 70 % d’eau. Mais son retour incontrôlé a cependant suscité des inquiétudes quant aux dégâts qu’il pourrait provoquer. “Aucun dommage ou victime n’a pour l’instant été signalé”, écrit le South China Morning Post.
Pour The New York Times, “cet épisode soulève des questions sur la façon dont la Chine conçoit ses missions spatiales”. Et de reprendre le tweet de l’astrophysicien américain Jonathan McDowell de l’université d’Harvard : “Il semble que la Chine ait gagné son pari (à moins que nous ayons des nouvelles de débris aux Maldives). Ça n’empêche que c’était imprudent.”
An ocean reentry was always statistically the most likely. It appears China won its gamble (unless we get news of debris in the Maldives). But it was still reckless
— Jonathan McDowell (@planet4589) May 9, 2021
En 2020, des débris d’une autre fusée Longue-Marche s’étaient écrasés sur des villages de Côte d’Ivoire, provoquant des dégâts mais ne faisant aucun blessé. Des astronomes estiment que la Chine devrait revoir la conception de la fusée Longue-Marche 5B qui n’est pas en mesure de contrôler sa descente d’orbite.
