Le nouveau Premier ministre japonais accusé de porter atteinte à la liberté universitaire



Yoshihide Suga, qui a pris ses fonctions mi-septembre, a refusé de valider la nomination au Conseil scientifique de six professeurs critiques du précédent Premier ministre Shinzo Abe. Une première qui a provoqué une levée de boucliers dans le monde académique.

Deux semaines à peine après sa large victoire à l’élection interne du Parti libéral-démocrate (LDP) et sa nomination dans la foulée comme chef de gouvernement, Yoshihide Suga a-t-il déjà commis un premier faux pas ? Lors du renouvellement des membres du Conseil scientifique, organe indépendant que le gouvernement consulte avant certaines décisions, le Premier ministre a refusé d’adouber six noms avancés par le Conseil, a révélé le journal du Parti communiste japonais Akahata (“Drapeau rouge”) le 1er octobre.

La nomination par le Premier ministre des membres du Conseil a toujours été purement protocolaire, les politiques se contentant de valider les noms qui leur sont soumis. Le geste Yoshihide Suga est inédit. Depuis 2004 et la mise en place de ce système de nomination, aucun gouvernement n’était allé contre ces choix.

Alors pourquoi une telle rupture ? Il semble que les six scientifiques retoqués aient tous un trait en commun : ils sont en effet connus pour s’être opposés à un moment ou à un autre à Shinzo Abe, le Premier ministre démissionnaire auquel Yoshihide Suga reste extrêmement loyal.

Parmi ces universitaires, on trouve l’historienne

[…]

Yuta Yagishita





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