L’avenir du saké passera par les exportations



Alors qu’au Japon la culture du saké tend à se perdre, le gouvernement tente de soutenir la filière en l’aidant à trouver des marchés à l’étranger. Au risque de déstabiliser le secteur.

La production de boissons alcoolisées est soumise [au Japon] à des licences différentes selon les catégories, comme la bière et le shochu [eau-de-vie], et une licence est requise pour chaque site de production. En ce qui concerne le saké, la législation impose une production annuelle minimum de 60 000 litres (environ 33 000 bouteilles d’un sho [1,8 litre]). Ce volume important, notamment par rapport aux 6 000 litres qui s’appliquent aux vins de fruits et happoshu [bières à faible teneur en malt], constituait un obstacle de taille pour les nouveaux entrants.

À la suite de l’adoption de l’amendement de la loi sur la taxation des boissons alcoolisées [qui entrera en vigueur en avril 2021], les licences seront accordées sans plancher de production si celle-ci est réservée à l’exportation. Cet assouplissement ouvrira le marché à de nouveaux acteurs.

Destinée à protéger les brasseurs de saké établis, la loi a restreint l’octroi de nouvelles licences en imposant un ajustement de l’offre en fonction de la demande. Longtemps au cœur de la fiscalité, le saké représentait plus de 30 % des recettes fiscales sous l’ère Meiji [1868-1912]. En raison notamment du développement de l’impôt sur les sociétés, la taxe sur les boissons alcoolisées ne rapporte plus que 2 % de l’impôt collecté. Un haut responsable de l’Agence nationale des impôts assure :

Éliminer toute concurrence inutile sur les prix a permis de réguler le secteur, garantissant des procédés stables et un goût authentique.

De vénérables producteurs mettent la clé sous la porte

Cependant, depuis le début de l’ère Heisei [1989-2019], la consommation de saké recule, parallèlement à la baisse du taux de

Voir aussi  Xi Jinping préside le 14e Sommet des BRICS — Chine Informations

[…]

Yūjirō Futamura

Lire l’article original

Source

Fondé en 1872 sous le nom de Tokyo Nichi Nichi Shimbun, le Mainichi Shimbun est le plus ancien quotidien japonais. Il a pris la dénomination actuelle en 1943 lors d’une fusion avec l’Osaka Mainichi Shimbun. Centriste, le “Journal de tous

[…]

Lire la suite





Source link

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *