Pour le secteur du nucléaire japonais, c’est un coup de massue. Dans le procès intenté par 127 riverains de la centrale nucléaire d’Oi, située dans la préfecture de Fukui, au centre du Japon, le tribunal d’instance d’Osaka a donné raison aux plaignants le 4 décembre. La justice a annulé l’approbation donnée par l’Autorité de régulation du nucléaire pour le redémarrage des deux réacteurs du site, rapporte le journal Mainichi Shimbun.
Créée après l’accident de Fukushima, en 2011, l’Autorité de régulation du nucléaire est un organe gouvernemental chargé d’examiner la sûreté des centrales atomiques. À la demande de l’opérateur du site, Kepco (Kansai Electric Power Company), celle-ci a donné en 2017 le feu vert pour relancer les deux réacteurs d’Oi. Mais le président du tribunal, Hajime Morikagi, a jugé l’autorisation de redémarrage “illégale” au regard des normes sismiques, évoquant “une erreur intolérable dans le jugement de l’Autorité de régulation du nucléaire”.
Le tribunal a aussi épinglé des insuffisances dans les données présentées par Kepco à l’Autorité de régulation. Il est notamment reproché à l’opérateur
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