L’histoire commence en juin 1997, lorsque Gou Jing, lycéenne de 19 ans au lycée Shiyan à Jining, dans la province du Shandong à l’est de la Chine, a échoué à son gaokao, le concours national d’entrée à l’université publique. Pour tous les lycéens chinois, le gaokao est une épreuve décisive et solennelle, et pour ceux issus de familles modestes, c’est la seule chance de s’en sortir. Ayant opté pour redoubler après un premier échec, Gou Jing avait à nouveau raté l’examen, en dépit de ses excellentes notes pendant l’année scolaire. À la vue des résultats “je ne tenais quasiment pas debout”, se rappelle Gou Jing, aujourd’hui salariée dans une entreprise privée et mère de deux enfants, interrogée par le site Fenghuang Wang dans un article posté le 24 juin sur le réseau social Wechat.
“Je veux simplement connaître la vérité”
Gou Jing sait maintenant que son premier échec au gaokao était dû à l’usurpation de son identité – et de ses résultats positifs – par la fille d’un de ses professeurs de lycée. Longtemps après, celle-ci lui a avoué par lettre avoir usurpé son identité pour pouvoir s’inscrire à l’université. Mais
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Zhang Zhulin