À mesure que le printemps approche, la perspective d’une solution pacifiée en Afghanistan s’éloigne. Officiellement, les troupes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) doivent avoir quitté définitivement le pays le 1er mai prochain, après vingt ans de présence. Dans l’intervalle, le gouvernement afghan et les talibans sont supposés avoir trouvé un accord pour diriger ensemble le pays. Les pourparlers ont démarré en septembre à Doha. Mais ils traînent en longueur, en dépit de la feuille de route arrêtée entre les États-Unis et le mouvement insurgé le 29 février 2020.
Il y a exactement un an, “il a été stipulé que les talibans empêcheront quiconque, à l’avenir, d’utiliser le sol afghan pour menacer les États-Unis et leurs alliés. Et qu’ils entameront des négociations avec les autres parties afghanes pour forger un Afghanistan en paix avec lui-même. En contrepartie, les États-Unis ont promis de retirer leurs forces militaires”, rappelle le magazine The Diplomat dans une analyse très détaillée de la situation sur place.
Certaines étapes de ce processus posent toujours “question”, tandis que les talibans et les forces régulières afghanes “continuent de se battre”, et que les attentats “se poursuivent un peu partout” dans le pays. Il faut dire que la réconciliation entre Afghans est une tâche “colossale”. Après trois mois de discussions sur les modalités des pourparlers, “les règles ont été finalisées le 2 décembre”.
Une pause est alors intervenue et, début janvier, les représentants du président Ashraf Ghani et les délégués talibans
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Guillaume Delacroix