Au Yémen, la société civile “refuse la guerre” et multiplie les initiatives locales



La guerre qui fait rage au Yémen depuis plus de dix ans a provoqué un recul de l’État, qui n’assume plus son rôle pour assurer des services de base aux habitants. Pour pallier ces lacunes, des initiatives sont prises ici ou là par la société civile pour se substituer aux pouvoirs officiels.

Dans le petit village de montagne d’Aden Dayma, cela faisait plus de quarante ans que les habitants rêvaient d’avoir accès à la route de Taizz, la grande ville du sud-ouest yéménite. Car Aden Dayma est situé à 2 kilomètres d’écart de cette route, et les approvisionnements et le transport de malades à pied ou à dos d’âne étaient une véritable corvée.

Finalement, les habitants ont pris les choses en main et ont décidé de se lancer eux-mêmes dans le chantier, avec les moyens du bord.

Pour cela, il fallait d’abord résoudre un conflit avec un village voisin, qui était à l’origine du blocage de la construction. Ce conflit a été résolu, là encore, grâce à la mobilisation de la société civile, par un arbitrage devant un tribunal tribal où les deux parties en conflit désignent des représentants ou notables locaux jugés dignes de confiance pour élaborer un compromis.

“La joie était immense quand la première voiture est arrivée”

Cela s’est soldé par un échange de terrains agricoles entre les deux villag



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