Au Turkménistan, le fils succède au père


Avec 73 % des voix, Serdar Berdymoukhamedov, fils du président sortant, a remporté l’élection présidentielle anticipée qui s’est tenue le 12 mars au Turkménistan, rapportait le 15 mars la Commission électorale sur le site officiel du gouvernement turkmène, Altynasyr Turkménistan.

À 40 ans, il est le troisième président de ce pays d’Asie centrale apparu sur la carte du monde après la dissolution de l’Union soviétique, en 1991, et évoluant depuis lors sous un régime autoritaire très strict. “À quoi faut-il s’attendre avec ce nouveau président” qui a gagné “face à huit autres candidats – tous fonctionnaires sans notoriété” ? s’interroge le journal russe Komsomolskaïa Pravda.

Il a promis de “préserver le statut de neutralité” de son pays et de mettre en œuvre des réformes économiques, “ce qui prouve, indirectement, la présence d’une crise économique” dans ce pays parmi les plus fermés au monde, remarque le quotidien russe en ligne Gazeta.ru. Mais les réformes “ne seront, selon toute vraisemblance, que de façade”.

CAPTURE D'ÉCRAN / GOOGLE MAPS
CAPTURE D’ÉCRAN / GOOGLE MAPS

Le journal note une passation de pouvoir entre le père et le fils “tout en douceur”. Pour “montrer sa proximité avec son peuple”, Serdar est arrivé au bureau électoral “au volant de la vieille Jigouli blanche [voiture grand public, fierté de l’Union soviétique] de son grand-père paternel”. Ayant “sacrifié un quart des voix à la démocratie” pour ne pas susciter de critiques, Serdar Berdymoukhamedov a maintenant “l’occasion de procéder à une ‘refonte’ des relations avec le monde extérieur. Le jeune président sera courtisé par les meilleures maisons démocratiques de Paris, Londres et Washington.”

Le premier coup de fil a été passé au Kremlin

Cependant, rappelle le journal russe, si les leaders du Turkménistan changent, “le premier coup de téléphone est toujours destiné au Kremlin”. Le jeune président et son père devenu président du Sénat “ont en premier lieu appelé Vladimir Poutine”.

Le quotidien moscovite Kommersant souligne, pour sa part, que, “selon les critères d’Asie centrale, la passation de pouvoir s’est faite en un temps record”, soit un mois après l’annonce surprise de Gourbangouly Berdymoukhamedov de vouloir quitter le sommet de l’État pour “céder la place aux jeunes”. […] La marge de manœuvre du fils sera cependant réduite, et ses premières années au sommet se dérouleront sous la surveillance attentive du père”, présage le titre russe.

Voir aussi  Riz aux oignons rapide



Source link

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *