Au Japon, les rizières en terrasses rapetissent



Converties ou simplement abandonnées, les rizières en terrasses, qui font partie intégrante du paysage nippon, disparaissent peu à peu. Mais des initiatives locales tentent de préserver la tradition.

Les rizières en terrasses, appelées [en japonais] tanada, “champs en étagère”, ou encore senmaida, “mille champs”, sont aménagées en gradins sur les versants des montagnes et des vallées. Selon une estimation de Minehiro Nakashima, professeur émérite à l’université de Waseda, qui, à l’âge de 87 ans, fait référence sur le sujet, leur superficie totale représente au Japon environ 150 000 hectares (en 2019), soit environ 6 % de la superficie totale des rizières du pays. Après le lancement d’une politique de réduction de la surface rizicole en 1970, les reconversions et les abandons de rizières se sont multipliés, et la tendance n’a fait que s’accélérer avec le dépeuplement des campagnes et le vieillissement de la population. “Sur la base des données du ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, nous estimons que le nombre de rizières en terrasses, qui couvraient quelque 220 000 hectares en 1988, a diminué d’environ 30 %”, indique M. Nakashima. “Par rapport à 1970, la baisse est probablement de moitié environ”, ajoute-t-il.

Si les rizières en terrasses sont plus difficiles à entretenir et à gérer que celles des plaines, leur riz, qui mûrit lentement en raison de l’importante différence de température entre le jour et la nuit, et pousse dans une eau de qualité, proche de sa source, est considéré de premier choix. De plus, en stockant l’eau qui coule des montagnes, ce type de culture joue un rôle dans la prévention des inondations et des glissements de terrain. Ces différents avantages ont aujourd’hui réhabilité les terrasses rizicoles. En vue de promouvoir leur préservation et leur entretien, le ministère de l’Agriculture a établi une sélection des 100 plus belles. Parmi les lauréats, répartis dans 36 préfectures de l’archipel, d’Iwate à Kagoshima, figurent Shiroyone, dans la municipalité de Wajima (préfecture d’Ishikawa), classé site national de beauté pittoresque, et Obasute, dans la municipalité de Chikuma (préfecture de Nagano), célèbre pour son paysage lunaire.

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134 rizières observées depuis 1999

Pour connaître l’évolution des 134 rizières classées en 1999, le Mainichi Shimbun a envoyé en février dernier un questionnaire aux 107 municipalités dont elles dépendent. Parmi elles, 101 (représentant 127 rizières) ont répondu. Selon les résultats, si 61 sites sont restés inchangés en une vingtaine d’années et qu’une exploitation – Onakao, dans la municipalité de Nagasaki – s’est même étendue, 48 autres ont perdu de la superficie. Parmi

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Kenji Noro

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53 kilogrammes de riz

53 kilogrammes par personne et par an. C’est la consommation de riz au Japon en 2018, selon les statistiques officielles. Celle-ci baisse d’année en année en dépit de la place centrale qu’occupe la céréale dans la culture culinaire du pays : ainsi, en 1962, un japonais consommait 118 kg par an. Pour expliquer cette désaffection, les chercheurs avancent notamment l’occidentalisation de l’alimentation nippone, selon un article du quotidien Nihon Keizai Shimbun : au lieu de riz et de poisson, un autre composant important de la culture culinaire du pays, les Japonais mangent de plus en plus de viande et de pain. La production nippone de riz a elle aussi chuté, de 13 millions de tonnes en 1963 à 8 millions en 2019.
 

Source

Fondé en 1872 sous le nom de Tokyo Nichi Nichi Shimbun, le Mainichi Shimbun est le plus ancien quotidien japonais. Il a pris la dénomination actuelle en 1943 lors d’une fusion avec l’Osaka Mainichi Shimbun. Centriste, le “

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