Le coup d’État en Birmanie a perturbé les donations de sang, selon une enquête du Frontier Myanmar, ouvrant la voie à l’apparition de ‘vendeurs de sang’. “Les donations en sang dans les hôpitaux publics et au centre national du sang ont chuté de manière très significative”, souligne le journal de Rangoon, alors que la pandémie avait déjà eu un impact fort sur l’approvisionnement des hôpitaux.
Le titre raconte ainsi le parcours d’un homme de 60 ans dont la famille a cherché frénétiquement des doses de sang du groupe A + dans les jours précédant son opération du cœur. Sept heures avant celle-ci, dans une ultime tentative, un ami a lancé un appel sur Facebook pour trouver des donneurs compatibles et a déniché un volontaire in extremis. Mais “pour de nombreux autres patients, remarque le journal, le don de dernière minute n’est jamais arrivé, ou alors à un prix exorbitant.
Le manque d’approvisionnement et la réticence à travailler avec des institutions publiques, donc liées à la junte, poussent les patients et leurs familles à dépendre du bouche-à-oreille. Une situation dans laquelle se glissent les ‘vendeurs de sang’.”
[…]