Ce que les Chinoises perdent avec la censure du “boys’ love”



Venues du Japon, les romances entre garçons, écrites par et pour des femmes hétérosexuelles, connaissent un vif succès en Chine. Alors que la censure s’en mêle, leur public féminin perd l’un des rares canaux dont il disposait pour rêver à une société moins patriarcale, explique la revue nippone Nikkei Asia.

Les gens ont des émotions, des besoins d’évasion et beaucoup d’énergie, mais ils n’ont plus de canaux pour les exprimer. Les autorités [de Pékin] ont beau lutter contre le capitalisme, ils n’ont pas trouvé le moyen de réglementer le secteur tout en préservant la diversité des cultures et des loisirs.L’universitaire chinois qui s’exprime ainsi est spécialisé dans les médias et les études de genre. Interrogé par le magazine japonais Nikkei Asia sur la popularité du boys’ love (“amour entre garçons”) et la censure dont celui-ci fait l’objet en Chine, il a demandé à garder l’anonymat.

Il faut dire que le sujet est sensible au pays de Xi Jipping, alors que le gouvernement multiplie les mesures pour encadrer l’industrie du divertissement et détourner la jeunesse des sirènes du capitalisme.

Le patriarcat dynamité

Le boys’ love, généralement appelé danmei en Chine, désigne toutes les fictions, mangas et autres animes qui mettent en scène des relations sentimentales entre garçons, avant tout à l’attention d’un public féminin. Distinct des productions LGBTQ, le genre est apparu dans les années 1970 au Japon,inventé par des créatrices de manga qui se sont révoltées contre un secteur dominé par les hommes”, rappelle Nikkei Asia.

Le boys’ love s’est répandu peu à peu dans toute l’Asie et, depuis une décennie, fait un carton en Chine. Les récits fleurissent sur les plateformes dédiées. En 2019, l’autrice Mo Xiang Tong Xiu, alias MXTX, l’une des stars du genre, a vu son récit fantastique Grandmaster of Demonic Cultivation adapté avec succès en série télévisée par Tencent, sous le titre The Untamed

[…]

Voir aussi  Pearl Abyss - Vers un rapprochement entre Pearl Abyss et Sony autour de Crimson Desert ?

Source

Connu sous le nom de Nikkei Asian Review jusqu’en septembre 2020, le magazine Nikkei Asia conserve la même ligne éditoriale. Une couverture rigoureuse de l’Asie qui souligne l’intérêt du groupe japonais Nikkei sur la

[…]

Lire la suite





Source link

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *