Faut-il reconnaître le gouvernement taliban ? Pékin, Moscou et leurs alliés en débattent



La situation en Afghanistan sera en bonne place au vingtième sommet des chefs d’État de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui a lieu les 16 et 17 septembre au Tadjikistan. Rien n’assure que les relations avec Kaboul seront rapidement normalisées.

L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se réunit les 16 et 17 septembre à Douchanbé, capitale du Tadjikistan, pour un sommet qui se penchera sur la situation en Afghanistan. Les chefs d’État de la Chine, de la Russie et des pays d’Asie centrale, qui forment une alliance politique, économique et de sécurité régionale depuis 2001 et ont été rejoints par l’Inde et le Pakistan en 2017, tenteront de parvenir à un consensus sur les relations à entretenir avec le nouveau régime taliban, écrit le South China Morning Post.

Comme l’Iran en 2005, l’Afghanistan avait rejoint l’OCS comme observateur en 2012. Mais un mois après la prise de contrôle par les talibans, ce sommet de l’OCS devra déterminer si ceux-ci hériteront ou non de ce statut d’observateur.

Il semble en tout cas improbable que les talibans soient présents à Douchanbé, dit Sun Yu, chercheur sur la sécurité eurasiatique à l’université d’État d’Andijan, en Ouzbékistan. Il ajoute :

Les huit membres de l’OCS restent prudents dans leurs rapports avec le gouvernement taliban. Ils approuvent ses efforts pour rétablir la gouvernance, mais réaffirment leurs exigences de lutte contre le terrorisme et l’importance de la mise en œuvre d’une ‘politique inclusive’ pour le peuple afghan.”

L’OCS va rechercher un consensus parmi ses membres en faveur d’une demande de levée des sanctions internationales qui pèsent sur le nouveau gouvernement, ajoute Sun Yu.

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Une unité à faire malgré des intérêts diversifiés

Pour Eagle Yin, de la Fondation pour les études internationales et stratégiques de Pékin, les dirigeants de l’OCS pourraient parvenir à un consensus à propos du gouvernement taliban, sans pour autant formaliser cette unité. L’organisation ne reconnaîtra les nouveaux maîtres de Kaboul qu’à l’unanimité, or le Tadjikistan, actuellement à la présidence, “soutient la résistance antitalibans dans la vallée du Panshir”.

Chine et Russie diffèrent dans leur manière de voir la question afghane, la Chine se préoccupant surtout de la stabilité à long terme et du développement économique, et la Russie, de la question des réfugiés et du trafic de drogue. Mais les deux puissances devraient faire la démonstration de leur capacité à contribuer à la paix et à la stabilité dans la région, écrit le journal. Su Chang, spécialiste des relations entre les deux pays à l’Académie des sciences sociales de Chine, précise :

La situation de crise en Afghanistan devrait être centrale pour le mécanisme de sécurité régionale, avec l’aide humanitaire, la lutte contre le terrorisme et le contrôle du trafic de drogue comme sujets principaux.”

Source

 
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