un important mouvement prodémocratie annonce sa dissolution



​A l’origine des grandes manifestations de 2019 à Hong Kong, le Front des droits civils et humains (CHRF), dont les leaders ont été arrêtés, vient de s’autodissoudre.

La coalition qui avait su organiser de nombreuses manifestations en faveur de plus de démocratie à Hong Kong n’existe plus, rapporte le South China Morning Post. “A l’origine de certaines des plus importantes manifestations de l’histoire de Hong Kong, le Front des droits civils humains (CHRF) a annoncé dimanche 15 août qu’il s’était dissous alors qu’il faisait face à une enquête de police sur ses activités.”

Dans un communiqué, le CHRF explique qu’il est contraint de disparaître, ses militants n’étant plus en mesure de poursuivre leurs activités. “Beaucoup de nos membres sont en butte à la répression, la société civile étant confrontée à des défis d’une difficulté sans précédent.”

Effet domino

En réalité, la coalition avait cessé de coordonner son action depuis l’arrestation en mai dernier de Figo Chan, son leader, pour organisation d’une manifestation non autorisée.

Fondé en 2002, le CHRF fédérait des dizaines d’organisations de défense des droits de l’homme et de groupes prodémocratie. La manifestation qu’il avait organisée le 1er juillet 2003 avait vu 500 000 personnes descendre dans la rue à Hong Kong, forçant le gouvernement à suspendre la précédente loi sur la sécurité nationale. En 2019, il avait organisé les spectaculaires manifestations du 9 et du 16 juin, qui avaient rassemblé entre 1 et 2 millions de personnes. 

Depuis avril dernier, la police hongkongaise mène une enquête sur le CHRF en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin. Le rôle du Front dans une déclaration soumise aux Nations unies en décembre dernier, appelant à une enquête internationale sur les violences policières lors des troubles de 2019, est également en mis en cause, précise le South China Morning Post.

La dissolution du CHRF intervient moins d’une semaine après que le Syndicat des enseignants professionnels (PTU), le plus important syndicat de Hongkong, a également annoncé être contraint de cesser ses activités. Réagissant à ces annonces successives, Joshua Rosenzweig, responsable de la Chine pour l’organisation Amnesty International, pointe un “effet domino préoccupant”.

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