Resident Evil Village – Test de Resident Evil Village (PC) – Pour le meilleur et pour le pire


Winters is coming

Resident Evil 7 nous mettait dans la peau d’Ethan Winters, un homme n’ayant aucune prétention particulière si ce n’est celle de retrouver sa femme disparue : Mia Winters. Pour ce faire, il se rend en Louisiane où il fait la rencontre de la famille Baker. Il comprend bien vite que la Louisiane, ce n’est pas du tout le Kansas et l’expérience vire rapidement au drame.

Cet opus remet particulièrement au goût du jour un élément qui était déjà présent dans certains Spin-off de la saga : la vue à la première personne. Toutefois, on évolue clairement pris dans un aspect horreur et dans une ambiance léchée aux petits oignons. Ceux qui avaient peur de revivre l’expérience Survivor seront rassurés.

Toutefois, déjà à l’époque, Resident Evil 7 n’avait que peu d’intérêt en ce qui concerne l’histoire de la franchise. On rattache autant que faire se peut des éléments avec notamment l’arrivée de Chris Redfield en fin de parcours et son passage dans le DLC Not A Hero. On note que le bon Chris change une nouvelle fois de morphologie et a droit à une écriture beaucoup plus nuancée. Comme si Capcom voulait réinventer quelque chose après un Resident Evil 6 qui laissait encore une fois sur sa faim.

Très rapidement, il y a eu des rumeurs concernant Resident Evil 8 et son fameux titre : Village. L’occasion d’ailleurs de nous montrer un Redfield ayant une nouvelle morphologie et des antagonistes hauts en couleurs en taille. Nous le verrons par la suite, mais le service commercial de Capcom a été redoutable pour le coup.

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Resident Evil Village est donc sorti ce vendredi 7 mai 2021. Suite directe des aventures d’Ethan Winters qui, à l’instar de Liam Neeson dans Taken, n’a vraiment pas de chance avec ses familiers. Après la capture de sa femme dans le 7, c’est maintenant sa fille qu’il doit retrouver… Nous voici donc en pleine Roumanie où l’hospitalité des villageois est plus que déplorable. À tel point qu’on se fait rapidement bouffer la moitié de la main sans avoir eu le temps de toucher le coude. Quel bonheur de constater qu’il y a encore des endroits où le covid n’inquiète personne.

De nombreuses péripéties attendent notre anti-héros et on évite de trop rentrer dans le détail pour vous laisser la découverte. Ce qui est certain, c’est que la formule mise en place dans Resident Evil 7 a clairement été reprise et bonifiée dans cette suite.

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Resident Evil Village est un très bon jeu mécaniquement parlant. Les bases posées par son aîné sont solides et cela se ressent. Ce huitième opus a réussi à exploiter des éléments intéressants d’autres épisodes pour se les approprier. Par exemple, le découpage du jeu en partie ayant des aspects différents (horreur, action,…) rappelle clairement le découpage du sixième opus. Difficile aussi de ne pas parler de la sensation de parcourir Resident Evil 4 que ce soit dans l’ambiance générale du titre où le grand retour d’un marchand qui vous accompagne au fil de l’aventure. Ces différents éléments renforcent la base, déjà très solide, du jeu.

Techniquement, le jeu est une réelle réussite. Le RE Engine est époustouflant de réalisme tant au niveau des décors que des expressions faciales des protagonistes. Capcom le sait et n’hésitera d’ailleurs pas à vous faire profiter de quelques panoramas de toute beauté. Au niveau matériel, avec une bonne config (Ryzen 3600, 3070), on est constamment au dessus des 60 fps (une moyenne de 80fps je dirais) avec le RTX activé. 

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Au niveau de l’armement, des menus ou encore du bestiaire, on note une très nette amélioration depuis Resident Evil 7. Même si on notera sans doute un côté peut être plus arcade sur certains points (comme l’évolution des armes). D’ailleurs, le mode mercenaire est présent après avoir terminé votre première partie. Celui-ci est plutôt jouissif que ce soit au niveau de l’ambiance musicale ou du gameplay qui est très doomesque. C’est violent, rapide (et momentum) même si le contenu est assez faiblard (une dizaine de cartes). 

Pendant ce temps à Raccoon City…

Après avoir fini le jeu depuis quelques jours maintenant, je n’arrive toujours pas à me dire si Resident Evil 8 est un bon Resident Evil. Je m’explique.

Deux des principaux points qui ont entaché mon expérience sont l’écriture et le doublage (anglais) d’Ethan. Un point qui ne m’avait moins perturbé dans le sept, mais là, c’est tout bonnement affreux à certains moments. Parfois, Ethan adopte un timbre de voix qui ne correspond pas à la scène qu’il vient de vivre. D’autres fois, on a l’impression que le gars débarque et n’a jamais connu d’expérience traumatisante alors qu’il ne fait qu’en parler depuis le début de l’aventure. Il dit donc, après avoir tué des dizaines de monstres, à une petite vieille qui fait des desseins dans le sol en chantant “Hey attention Madame, c’est dangereux par ici”… Comment vous dire qu’une petite vieille ressemblant à une sorcière au milieu d’un village en ruine infesté de monstres… Allô ?

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On peut parler de la capacité de régénération d’Ethan qui, à la base, ne pose aucun problème et suit le lore des épisodes, mais bon, ça recoud quand même carrément sa veste… À partir du moment où vous mettez en place une ambiance cohérente et émotionnelle, c’est quand même con de venir la gâcher en oubliant des détails pareils.

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Quand je vous disais que le service communication de Capcom avait fait un travail incroyable, c’est notamment par rapport à Lady Dimestricu qui est rapidement devenue une idole des vilains au même titre qu’un Némésis ou un Mr.X et ce même dans des recoins réservés aux adultes (pour vous dire l’ampleur du truc). Pourtant, à l’instar des autres vilains du titre, elle n’est qu’un faible passage dans votre aventure. Aucune écriture particulière, aucune mise en avant particulière et une histoire se limitant à un papier toilette bon marché. Malgré tout, elle restera une icône de la saga sans aucun problème.

L’écriture générale du titre est d’ailleurs un point qui m’a fâché. Cela manque cruellement de profondeur, à tel point qu’on vous laisse trois notes à la fin du jeu pour se rattacher à la saga. Chris Redfield est sous-exploité, les vilains sont sous-exploités… Et en soi, c’est quelque chose qui n’est pas vraiment nouveau non plus. Prenons Albert Wesker : si on se limite à son histoire dans le tout premier opus, cela reste assez faible. Par contre, prenons son histoire jusqu’à l’épisode 5 de la saga et là on comprend vraiment tous les enjeux du personnage.

Est-ce qu’un neuvième épisode pourrait apporter des réponses aux nombreuses interrogations que les joueurs sont en droit de se poser ? (Léon, Jill, Blue Umbrella, BSAA, …)

La trilogie des Winters?

Resident Evil Village est un jeu d’une qualité non négligeable que ce soit graphiquement ou dans ses mécanismes qui sont nettement supérieures à celle de son aîné. Toutefois, on regrette vraiment que le lore ne soit pas plus développé et qu’au final, on reste avec plus de questions que de réponses.

Il est fort probable, au vu de la tournure de l’histoire, qu’un Resident Evil 9 verra le jour dans les années à venir et les rumeurs vont déjà bon train au vu des informations offertes par Village. Nous vous conseillons d’ailleurs de bien être attentifs à la scène post-crédits qui donne des informations assez incroyables. Concrètement, ce futur épisode pourrait être celui apportant le plus de réponses sur la famille Winters, Blue Umbrella et le BSAA. On espère que Capcom ira dans cette direction et ne se reposera pas trop sur ses acquis qui ne sont pas déjà incroyables en matière de scénario. 

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Maintenant qu’on a compris qu’il réussissait à offrir une ambiance de jeu incroyable dans certains passages, il est temps de mettre les bouchées doubles pour enfin raconter une histoire posant de nouvelles bases pour la licence. (ou alors il faut arrêter d’appeler cela Resident Evil et passer à autre chose). 

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Pour ceux qui ont joué à Resident Evil 7 et accroché au jeu, nous ne pouvons que vous conseiller de poursuivre les aventures d’Ethan et sa famille dans Village. D’ailleurs, nous vous conseillons de faire le 7 avant de vous mettre à Village pour bien comprendre toutes les ficelles du scénario. (même si un bref récapitulatif vous est offert en début de jeu). Au niveau de la durée de vie du titre, comptez entre 8 et 12 heures en fonction de vos habitudes avec ce type de jeu, mais aussi de votre volonté à tout fouiller ou non. On notera d’ailleurs que les zones sur la carte du jeu restent de couleurs rouges tant qu’elles sont utiles (généralement cela veut dire qu’il y a des objets à récupérer). L’occasion de fouiller plus facilement en quête de trésors ou de munitions. À cela, il faut rajouter une difficulté supplémentaire et le mode mercenaire comme contenu “end-game”

Resident Evil Village est disponible sur PlayStation 5 et 4, Xbox One, Xbox Series et PC. Son prix avoisine les 60 euros pour la version de base.

Ce test a été réalisé par Glaystal sur PC à partir d’une version fournie par le développeur.



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