La session parlementaire chinoise ouvre ce vendredi 5 mars, reprenant le calendrier habituel de la vie politique pékinoise, après une année perturbée par le Covid-19. Quelque 3 000 délégués à l’Assemblée nationale du peuple (ANP), réunis à la suite de la Conférence consultative politique du peuple chinois, auront subi un test PCR. Les débats ne dureront probablement qu’une semaine, contre deux normalement pour une assemblée dont la tâche consiste essentiellement à entériner les textes préparés par l’administration et le parti.
Ce sont les questions économiques qui devraient être mises en avant, dans une session de “normalisation” après un an de pandémie, souligne le site économique Caixin Wang. “Quel objectif de croissance se fixe-t-on ? À combien se montera le déficit budgétaire ? Quelle politique monétaire sera adoptée ?” interroge le site.
Les observateurs s’attendent à un budget en baisse, avec des coupes possibles pour les gouvernements locaux. Des réformes sociales pourraient aussi intervenir, comme sur l’urbanisation ou l’âge de la retraite. Sur le plan politique, des décisions drastiques sont attendues quant à l’avenir de Hong Kong. Les enjeux politiques sont considérables, en cette année de centenaire du Parti communiste chinois (en juin) et un an avant la fin du deuxième mandat de Xi Jinping à la tête du parti et de l’État.
Un objectif de croissance sera-t-il donné ?
Tous les ans, le Premier ministre annonce le budget et les chiffres attendus dans l’année. Mais en 2020, lors de l’ANP réunie en mai, avec plus de deux mois de retard du fait de la crise sanitaire, Li Keqiang avait annoncé un plan de soutien à l’économie et s’était abstenu de faire des prévisions de croissance. Celle-ci a néanmoins été de 2,3 % sur toute
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Agnès Gaudu