Pour éviter toute pénurie alimentaire, l’Asie doit miser sur la coopération internationale



Ce sont avant tout les réflexes protectionnistes des dirigeants apeurés qui pourraient provoquer une crise alimentaire semblable à celle de 2007-2008, met en garde ce quotidien de Hong Kong.

Dans les Cameron Highlands, en Malaisie, une région montagneuse enveloppée dans la brume, les producteurs de fruits et légumes peinent à conditionner et acheminer leur marchandise : le confinement du pays tout entier, mis en place pour lutter contre le coronavirus, est pour eux un cauchemar logistique.

Aux Philippines, les défenseurs des droits des agriculteurs craignent la malnutrition chez les petits paysans, qui, eux aussi empêchés de se déplacer, subsistent grâce à leurs récoltes car ils n’ont plus les moyens d’acheter des légumes et de la viande.

À Singapour, l’un des pays les mieux nourris du monde, les négociants en agroalimentaire se demandent combien de temps les rayonnages des supermarchés resteront pleins, dans la mesure où les nations qui fournissent depuis longtemps la cité-État commencent à restreindre leurs exportations. Le Premier ministre, Lee Hsien Loong, a exhorté ses compatriotes à s’abstenir de “faire des provisions pour plusieurs semaines”.

Les stocks mondiaux sont importants

En théorie, il n’y a aucune raison de craindre une crise alimentaire comme celle qui avait chamboulé les marchés mondiaux en 2007 et 2008 : à l’époque, la flambée des prix de certaines denrées essentielles avait déclenché des émeutes.

La contagion actuelle, qui a déjà frappé plus d’un million de personnes, n’est pas d’origine alimentaire, et les stocks mondiaux d’aliments de base, comme le riz et le blé, sont importants. Selon les données les plus récentes du ministère américain de l’Agriculture, le ratio mondial stock-utilisation pour plusieurs denrées essentielles – un indicateur crucial permettant de surveiller la vulnérabilité des marchés alimentaires – est bien meilleur qu’à la veille de la crise de 2007-2008.

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Bhavan Jaipragas

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Le grand quotidien de langue anglaise de Hong Kong est depuis avril 2016 la propriété de Jack Ma (Ma Yun), patron du géant du commerce électronique chinois Alibaba. Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la

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