Pour l’écrasante majorité des 550 millions d’utilisateurs actifs de Weibo, l’un des réseaux sociaux les plus populaires de Chine, aucune protestation de masse n’a actuellement lieu dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, dans le nord de la Chine. Toutes les informations à propos d’éventuelles contestations ont été censurées.
Pourtant, dès le 31 août, The New York Times consacrait un article aux manifestations en Mongolie-Intérieure. Le quotidien américain citait notamment une source militant pour les droits de l’homme, qui témoignait que “des milliers de Mongols [s’étaient] rassemblés devant les écoles pour protester contre une politique qui réduirait l’enseignement de leur langue au profit du chinois”. Un article publié sur le média en ligne hongkongais Matters, explique que, d’ici trois ans, les cours de langue et littérature, de politique et d’histoire seront dispensés en chinois, langue que Pékin tente d’imposer petit à petit à tout le pays, dans les écoles mongoles de la région.
Et les sanctions, elles, existent bien. À Hohhot, la capitale de cette région autonome, la police a annoncé dans un communiqué la détention administrative pendant cinq jours d’un habitant pour “diffusion de fausses informations concernant l’utilisation de nouveaux manuels scolaires établis au niveau national, qui peuvent provoquer une panique sociale”, rapporte le
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Zhang Zhulin