La presse prise pour cible
L’agriculteur ayant trouvé la mort à Delhi lors de la grande manifestation paysanne du 26 janvier, jour de fête nationale, a-t-il été victime du retournement de son tracteur, ou des balles de la police ? C’est pour avoir relayé les deux hypothèses sur Twitter que plusieurs journalistes, dont les patrons du mensuel The Caravan, font l’objet de cinq enquêtes de police pour “sédition, incitation à la violence et atteinte au sentiment religieux”, à la demande de militants nationalistes hindous.
Les intéressés ont saisi la Cour Suprême pour atteinte à leur liberté d’expression et le 9 février, celle-ci a interdit aux forces de l’ordre de les emprisonner, comme c’était leur intention, rapporte The Wire. “Il ne va rien se passer, où est le danger ?”, ont déclaré les plus hauts magistrats de l’Inde en commentant leur décision.