L’art délicat des chamans de tigres de Sumatra



Depuis son plus jeune âge, Sarwani Sabi exerce le métier de chaman de tigres. À 84 ans, il est le médiateur, le pacificateur des conflits entre les humains et les tigres dans la province d’Aceh. Ceux-ci sont d’autant plus fréquents que la forêt recule, explique-t-il.

Ce dimanche après-midi, Sarwani Sabi et son équipe viennent de mettre en place un piège végétal à tigres dans le village de Simpang, dans le district du Bakongan oriental, dans le sud d’Aceh. Depuis une semaine, un tigre adulte ne cesse d’entrer sur les plantations des habitants. Sarwani est venu attraper le fauve pour le reconduire dans la forêt.

Avec les dernières forces de son corps de plus en plus vieillissant, Sarwani est toujours au rendez-vous lorsque le “roi de la jungle” pénètre dans les zones de cultures ou dans les villages. Je demande au tigre de retourner tranquillement dans la forêt. Il connaît le langage humain. Avec la permission d’Allah, il fait ce que je lui demande”, raconte Sarwani.

C’est de son père que Sarwani a appris, lorsqu’il avait 8 ans, l’art de pacifier les tigres. Son amour pour ces félins l’a poussé à quitter les bancs de l’école et à choisir la voie buissonnière des chamans de tigres. Au début, Sabi, son père, lui a interdit de marcher dans ses pas, mais au vu de sa détermination inébranlable, le maître a finalement transmis la connaissance à son fils.

De 1945 à 1960, Sarwani a suivi son père dans la médiation des conflits entre tigres et humains. Il était non seulement son fils, mais aussi son disciple et son assistant assidu. Lorsque son père décède en 1960, Sarwani n’a que 23 ans. Il devient à son tour chaman de tigres. Depuis, il ne compte plus les fauves qu’il a reconduits dans la forêt.

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Quand on détruit la forêt

Il ne fait pas ce travail pour gagner de l’argent, mais pour aider les gens. Au jour le jour, il gagne sa vie comme agriculteur. “Mon père m’a toujours dit, comme un serment, qu’être chaman de tigres, c’est un sacerdoce, c’est servir les autres sans jamais rien demander en retour”, explique Sarwani.

À ce jour,

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Zulkarnaini Masry

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Fondé en 1965 pour s’opposer à la presse communiste, écrit en indonésien, “Boussole” est le plus grand quotidien national, la référence, avec des enquêtes de fond sur des faits de société et des reportages sur les îles “extérieures”, indonésiennes

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