la violence à l’école, “problème majeur” en France
Une lycéenne a été tuée et trois autres élèves ont été blessés à coups de couteau par un de leur camarade de classe, jeudi 24 avril, vers 12 h 30, à Nantes, dans le lycée privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides. L’auteur présumé de l’attaque a été maîtrisé par le corps enseignant avant d’être interpellé par la police.
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sont arrivés sur place vers 17 h 30. “Une importante présence policière et des services d’urgence ont été envoyés dans l’établissement, qui a été évacué”, rapporte la BBC. Des parents d’élèves inquiets se sont également précipités vers le lycée.
Avant de se lancer dans son entreprise mortelle, le lycéen avait fait parvenir un manifeste à l’ensemble des élèves de l’établissement par e-mail, “dans lequel il dressait un tableau très sombre de la société”, explique le média italien en ligne Fanpage. Un texte où il dénonçait notamment “la mondialisation [qui] a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain” et appelait à une “révolte biologique” pour rétablir “l’équilibre naturel, même cruel”.
“Intensification des contrôles”
L’adolescent était inconnu des services de police, “mais ses camarades de classe ont déclaré qu’il avait un ‘comportement étrange’ depuis le début de l’année”, précise The Telegraph. Une collégienne de l’établissement a déclaré à l’AFP que “les gens le considéraient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler”.
Quelques heures après l’attaque, le Premier ministre français, François Bayrou, a indiqué dans un communiqué vouloir “une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires”. Une réaction qu’avait anticipée le quotidien britannique The Times, qui avait écrit que cet événement tragique avait de bonnes chances de “relancer le débat sur la nécessité de vérifier les sacs des élèves lorsqu’ils entrent à l’école”.
Le locataire de Matignon a également indiqué que “ce drame illustre une nouvelle fois la violence endémique qui existe dans une partie de notre jeunesse”. Si les actes d’une telle brutalité sont relativement rares dans les établissements scolaires en France, “la violence à l’école est l’un des problèmes majeurs du système éducatif français”, note le titre espagnol El País.
