La junte militaire a engagé un lobbyiste pour expliquer la “vraie situation” en Birmanie



L’Israélo-canadien Ari Ben-Menashe, ancien conseiller du président zimbabwéen Robert Mugabe et de la junte militaire soudanaise, doit aider les généraux birmans à communiquer avec les pays occidentaux. Selon lui, ces derniers “comprennent mal” la junte militaire.

Accusée de coup d’État, de crimes contre l’humanité et d’avoir abattu des manifestants, la junte militaire birmane cherche à redorer son blason dans les capitales étrangères, souligne The Guardian.

Selon le quotidien britannique, les chefs militaires birmans ont en effet recruté un ancien agent des services de renseignement israéliens “devenu lobbyiste” et ayant par le passé défendu des clients “controversés”.

Ce lobbyiste est l’Israélo-canadien Ari Ben-Menashe, né à Téhéran. Selon des informations révélées par un site américain, Foreign Lobby, Ben-Menashe a été engagé cette semaine par l’armée birmane, la Tatmadaw, pour “aider à expliquer la vraie situation dans le pays”.

The Guardian fait remarquer que sa longue carrière est “rarement passée inaperçue”. Ancien trafiquant d’armes, Ben-Menashe a notamment travaillé pour le président zimbabwéen Robert Mugabe et la junte militaire soudanaise.

Le lobbyiste a confirmé à Foreign Lobby avoir accepté la mission confiée par la junte militaire birmane, affirmant qu’il est payé “une grosse somme” et qu’il recevra une prime si les sanctions contre les dirigeants militaires de la Birmanie sont levées, indique le quotidien.

Selon Ben-Menashe, sa société de conseil, Dickens & Madson Canada, a été engagée par les généraux birmans pour les aider à communiquer avec les États-Unis et d’autres pays qui, selon lui, les “comprenaient mal”.

Dénigrer l’action d’Aung San Suu Kyi

Il a notamment été chargé d’expliquer aux Occidentaux que la principale dirigeante civile du pays, Aung San Suu Kyi, arrêtée lors du coup d’État du 1er février, a joué un rôle important dans une violente campagne de répression contre le peuple rohingya, indique le quotidien. Ben-Menashe doit également faire savoir que sous l’impulsion d’Aung San Suu Kyi, la Birmanie dérivait “dans la sphère d’influence de la Chine”.

Ce dimanche 7 mars, des manifestations pro-démocratie ont eu lieu dans au moins une demi-douzaine de villes birmanes, souligne The Guardian. Dans la nuit du 6 au 7 mars, la junte a mené une série de raids contre des dissidents présumés et des dirigeants du mouvement de désobéissance civile. Khin Maung Latt, un cadre du parti d’Aung San Suu Kyi serait en outre mort en garde à vue dans la nuit de samedi à dimanche.

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