Ça raconte quoi ?
Konosuba, c’est l’histoire de Kazuma, un adolescent japonais hikikomori de notre époque, qui pense mourir de façon héroïque en sauvant une femme d’un accident de la route. Mort il l’est, héroïque beaucoup moins comme le lui dit la déesse Aqua devant laquelle il se retrouve et qui lui propose de se réincarner dans un monde médiéval fantastique inspiré des JDR.
Kazuma accepte et vu qu’il a le droit d’emmener quelque chose avec lui, il choisit d’emporter cette déesse moqueuse, ce qui pose les bases d’un groupe typique de JDR, mais hautement dysfonctionnel qui se compose rapidement de :
– Kazuma : doté d’une bonne stat d’intelligence et d’une de chance hors norme, c’est un héros médiocre mais qui arrive à se tirer de situations impossibles
– Aqua : déesse qui prend le rôle d’archiprêtresse avec des sorts redoutables mais une intelligence peu élevée
– Megumin : une mage qui ne veut lancer que le sort Explosion, très puissant, mais qui la met quasi KO pour la journée dès sa première utilisation
– Darkness : une croisée tank et masochiste
Tout d’abord Light Novel avant d’être un manga puis un animé, Konosuba raconte les aventures rocambolesque de ce groupe qui enchaîne les gaffes dans un monde aux règles parfois idiotes, mais assumées.
Dans cette aventure de jeu vidéo, Kazuma et ses amies trouvent une pierre magique qui permet de créer des vêtements en contrepartie d’objets mais également au prix d’une malédiction qui inverse la personnalité d’un protagoniste. Et évidemment, quand on a des personnalités aussi marquées que celles de Konosuba, aller d’un extrême à l’autre ne peut rien donner de bon.
Et ça le raconte comment ?
Dans sa réalisation, Konosuba est un visual novel pur jus et il fait le minimum : les personnages sont correctement dessinés, ils ont assez peu d’expressions différentes et il y a peu de décors différents ou d’animations.
Par contre, les dessins sotn fidèles au manga et à l’animé tandis que les doublages sont assurés par les acteurs de ce dernier et sont en tout point parfaits tant ils mettent beaucoup de cœur à l’ouvrage (disponible en japonais uniquement).
Du côté de sa boucle de gameplay, au delà de quelques questions auxquelles répondre et qui ont des impacts variés, on est amené à planifier les actions de la semaine afin de récolter des ingrédients pour créer les vêtements que l’on nous commande dans un délai donné. Si le délai est dépassé, c’est game over. Sans être d’une complexité extrême, il faut être assez organisé pour toujours avoir de quoi faire LE vêtement nécessaire pour passer le chapitre avant la fin du temps imparti, ce qui implique de bien répartir les tâches et les quêtes.
Le but en fin de jeu est d’avoir romancé au mieux les diverses femmes de l’histoire sachant que ça peut être une des héroïnes, mais aussi une des femmes secondaire de l’univers Konosuba. Cette avancée se traduit par des barres d’affection, visibles à tout moment, et il faudra plusieurs itérations aux plus acharnés pour voir tous les dénouements (la possibilité de sauvegarder et l’avance rapide étant là pour aider).
Pour les fans
En tant que lecteur du manga, j’ai apprécié retrouver ces héros barges dans des situations typiques de l’œuvre. Il y a certaines redites, mais même dans ce cas, c’est généralement plaisant.
Par contre, le titre penche pas mal vers le côté coquin gentil de Konosuba en habillant les héroïnes de façon sexy avec les créations. Alors, je ne vais pas faire mon prude, cette sexualisation light à base de formes de seins et de fessiers fait complètement partie de cet univers, mais je trouve un peu dommage qu’il soit au cœur de l’aventure quand au contraire dans le manga c’est plutôt l’occasion de scènes humoristiques. Néanmoins, ça n’est jamais profondément graveleux ni d’énorme mauvais goût et toujours raccord avec les personnages.
Que ce soit par son style de jeu et évidemment par son sujet, ce Konosuba s’adresse aux fans et leur fera plaisir en étendant les aventures de ces héros nuls mais attachants.
Testé par Aragnis sur Switch avec une version fournie par l’éditeur.