Earth Defense Force : World Brothers – Test de Earth Defense Force : World Brothers – La Terre n’est pas ronde, elle est cubique


Série à la formule bien identifiable, les Earth Defense Force (EDF) n’ont pas souvent dévié de leur trajectoire. Dans la peau de soldats du futur, on a toujours été amenés à pulvériser des invasions extraterrestres, souvent de gros insectes peu ragoûtants. Mais parce qu’il faut bien, parfois, viser de nouveaux publics, EDF se dévoile à nous avec un nouveau jeu sous-titré “World Brothers” qui se réinvente dans un design voxel et tout mignon.

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Menu “best of” pour sauver la Terre

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World Brothers reprend une formule bien connue, avec une succession de missions courtes (et il y en a beaucoup) où l’on combat des monstres gigantesques dans des villes dépeuplées. Souvent des fourmis géantes, mais aussi des robots et autres espèces aliens particulièrement inquiétantes. Ce qui fait le sel de la série, c’est surtout ce plaisir d’anéantir des centaines d’ennemis qui font cinquante fois notre taille, avec des armes du futur dans l’espoir de sauver la Terre. Ce nouveau titre ne change rien à la formule puisqu’il est toujours question de tirer sur tout ce qui bouge, mais là où il se distingue, c’est par son nouveau design type “voxel” avec son univers cubique et ultra-coloré. L’histoire, évidemment dispensable, nous raconte la division de la Terre cubique en plusieurs parties après une violente attaque alien, notre objectif étant d’aller sur toutes les zones pour les rétablir et reformer le monde. Plus que son histoire, Earth Defense Force : World Brothers en appelle aux fans de la série avec la volonté de proposer une sorte de “best of”, avec de nombreux personnages et ennemis venus de tous les épisodes précédents, comme une grande compilation de la saga. L’occasion de retrouver des soldats d’antan, même si cela ne change rien de fondamental à un gameplay qui s’organise autour de quatre classes principales : le soldat au jetpack plutôt agile, qui se déplace vite et bien, mais a peu de vie, le soldat type “tank” qui encaisse beaucoup, mais qui se révèle extrêmement lent, un soldat équipé de grappins (qui rappellent l’Attaque des Titans) qui peut parcourir de grandes distances tout en s’équipant d’armes puissantes, et enfin le soldat plus équilibré et classique, qui reste à terre.

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Pour le reste, il s’agit essentiellement de skins qui reprennent, dans un design voxel, des personnages connus de la saga ou des personnages inédits qui abusent et sur-abusent du “color swap”, c’est-à-dire qu’ils multiplient les versions alternatives (en couleur) de tous les protagonistes déjà débloqués. Et c’est la même chose pour les ennemis dont on fait vite le tour, même si chaque insecte ou robot a au moins le mérite de pousser à chaque fois à une nouvelle approche des combats. Certains sont très aériens et rendent de fait inutile des compétences spéciales de certains personnages, tandis que d’autres restent à terre pendant que les derniers grimpent à tous les immeubles. Cela permet d’ajouter un peu de piment à une action foncièrement répétitive, puisque la soixantaine de missions du jeu ne varie pas les objectifs : tuer tout ce qui bouge et si possible sauver les trois soldats qui se cachent dans chaque niveau (afin de les débloquer en personnages jouables). Heureusement, avec son aspect voxel, le jeu en profite pour réinventer quelques-uns des lieux les plus connus du monde, puisque les niveaux nous amènent de Tokyo à Paris en passant par Manhattan, avec quelques endroits très reconnaissables. Les environnements sont d’ailleurs presque intégralement destructibles, ce qui fait que le champ de bataille évolue constamment. Un bon point pour éviter la redondance de missions qui finissent par revenir sur les mêmes cartes.

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Une réinvention de façade

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Cependant, ce design plus mignon, probablement destiné à s’ouvrir à un public plus large (malgré le “PEGI 16″), n’est en réalité qu’une façade. Le fond du jeu reste identique à ses prédécesseurs, ce spin-off se contentant de réimaginer EDF uniquement d’un point de vue visuel. Alors, cela amène une bouffée d’air dans une saga qui a tendance à se reposer sur sa formule déjà bien éprouvée, mais le jeu retombe vite dans les travers habituels des EDF : répétitivité des missions, histoire anecdotique, déséquilibre des armes qui ne pousse jamais à varier leur utilisation… World Brothers est un spin-off tout à fait sympathique, mais on aurait aimé que les développeurs en profitent pour apporter quelques nouvelles idées à leur formule plutôt que de proposer la même chose en plus coloré.

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On reste toutefois bien séduits par la coopération qui, plus que jamais, occupe une place importante avec cet épisode. Avec la volonté d’étendre son public, EDF se dote d’un épisode très accessible (tant en difficulté que par le fait que si des insectes aliens se font déchiqueter par milliers, aucune effusion de sang ou de cris n’entachent un jeu qui se veut bon enfant). Il y a quelque chose d’agréable à parcourir ces villes abandonnées dans un design qui déshumanise son univers, en le rendant plus gentillet et probablement moins effrayant pour les plus jeunes. C’est difficile de recommander World Brothers aux fans de la série, malgré son côté “best of”, tant on a affaire à un épisode finalement assez paresseux en nouveautés, mais il faut parfois être contents d’avoir des titres à partager avec enfants, neveux et nièces sans risquer de les traumatiser.

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Conclusion

Pas bien captivant sur la durée même s’il peut se révéler plutôt drôle par moments, Earth Defense Force : World Brothers brille plutôt quand on l’aborde en coopération, notamment avec un public plus jeune qui peut accéder là aux plaisirs de la saga sans subir son design habituel qui se veut un tantinet plus réaliste. La surenchère de l’univers des EDF sied bien au voxel, ce qui lui donne une saveur intéressante bien qu’il soit compliqué d’aller au bout sans s’en lasser tant la répétitivité du jeu se fait sentir après une vingtaine de missions.

Test réalisé par Hachim0n sur une version PlayStation 4 (jouée sur PS5) fournie par l’éditeur.



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