Un photographe détourne des clichés de victimes de la prison S-21 des Khmers rouges



Au Cambodge, le travail d’un photographe sur les clichés de victimes des Khmers rouges a suscité la colère. La colorisation et l’ajout de sourires sur les photos des prisonniers, par la suite torturés et tués, sont perçus comme un manque de respect et une falsification historique.

Peut-on falsifier les photos des victimes de crimes de masse au nom d’une supposée démarche artistique ? Non, répondent les Cambodgiens, choqués par un article publié par le site Vice au sujet du travail du photographe irlandais Matt Loughrey. Ce dernier a colorisé et retouché les portraits des victimes de la prison S-21, l’un des plus grands centres de détention durant le régime khmer rouge (1975-1979).

Au moment de leur arrivée en détention, les prisonniers étaient pris en photo par les Khmers rouges. Des photos noir et blanc sur lesquelles les victimes apparaissent avec un numéro ainsi que leur date d’arrivée dans le centre de détention. Autant de documents qui servaient de preuve de leur arrestation. Ces clichés sont aujourd’hui exposés dans l’ancienne prison transformée en musée du génocide. Sur les 18 145 prisonniers amenés à S-21, seuls douze ont survécu.

Coloriser ces photos noir et blanc est-ce un “acte de révisionnisme ou un hommage aux victimes ?” interroge dans un premier temps le magazine South East Asia Globe. Qui ajoute :

Ce débat a pris une tout autre dimension quand il s’est avéré qu’un grand nombre des images a non seulement été colorisé mais également falsifié par l’artiste. Par les manipulations digitales de Loughrey, sur les visages des prisonniers, des sourires ou des expressions calmes ont remplacé celles de la peur et de l’anxiété.”

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