En Asie, les femmes portent le poids de la pandémie sur leurs épaules



En Asie, la pandémie entraîne un appauvrissement généralisé, particulièrement sensible pour les femmes. À défaut de politiques publiques ambitieuses, il sera difficile d’inverser la tendance.
 

Michelle de Guzman a vu sa vie bouleversée par la pandémie de Covid-19. En mars 2020, alors que le nombre de cas commençait à flamber aux Philippines, elle dirigeait un restaurant haut de gamme de Quezon City, un quartier de la capitale, Manille, sur le point de changer de propriétaire.

Cela faisait plus d’un an qu’elle s’occupait de gérer le restaurant au quotidien, et elle se réjouissait à l’idée de travailler avec les nouveaux propriétaires. Mais ceux-ci ont brusquement retiré leur offre d’achat, ce qui lui a valu d’être licenciée de façon très brutale, ainsi que le reste du personnel.

Depuis, cette mère de trois enfants, âgée de 54 ans, n’a pas réussi à retrouver du travail. Une catastrophe pour cette femme élevant seule ses enfants.

Dans le monde entier, comme Michelle de Guzman, des femmes font les frais des conséquences sociales et économiques de l’épidémie de Covid-19. Elles sont de plus en plus nombreuses à se retrouver au chômage, soit à cause de la pandémie elle-même, soit en raison des mesures mises en place pour enrayer sa propagation, car dans les secteurs les plus touchés (l’alimentation, le commerce de détail et le divertissement), la main-d’œuvre est majoritairement féminine.

47 millions de femmes pauvres en plus

Selon un récent rapport des Nations unies, la crise du Covid-19 devrait augmenter considérablement le taux de pauvreté des femmes et creuser l’écart entre les hommes et les femmes vivant sous le seuil de pauvreté. D’ici l’an prochain, 47 millions de femmes et de filles supplémentaires devraient sombrer dans l’extrême pauvreté (c’est-à-dire vivant avec moins de 1,90 dollar par jour), ce qui portera leur total mondial à 435 millions. D’après ce même rapport, il faudra sans doute attendre 2030 pour revenir aux niveaux d’avant la pandémie.

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Sara Davies, professeure en relations internationales à l’université Griffith, en Australie – qui axe plus spécifiquement son travail sur les questions relatives aux femmes et à la gouvernance mondiale de la santé –, estime que l’écart de rémunération entre les sexes devrait se creuser pour la première fois cette année. Le télétravail ne favorise qu’une petite partie des femmes, sachant que certaines économies ont décidé de mettre l’accent, en priorité, sur le retour au travail des hommes.

Le secteur informel particulièrement touché

Selon l’universitaire, les femmes ont également été touchées de manière disproportionnée par le manque d’offres d’emploi dans l’économie informelle, représentant une partie substantielle et importante de la main-d’œuvre dans la région Asie-Pacifique. Près de 510 millions de femmes, soit 40 % de celles exerçant un emploi dans le monde, travaillent dans des secteurs durement touchés par la pandémie, selon une estimation de l’Organisation internationale du travail, alors que, chez les hommes, la proportion est de 36,6 %.

Une étude récente de l’organisation à but non lucratif américaine Women in Informal

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Raquel Carvalho et Elyssa Lopez

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