Les “bulles” touristiques, ces zones délimitées entre pays admettant la reprise des déplacements de voyageurs, peinent à être mises en place dans la zone Asie-Pacifique, principalement du fait de l’imposition d’une quatorzaine. De quoi inquiéter les professionnels de l’aviation, écrit le South China Morning Post.
“On parle beaucoup de bulle, mais je n’en vois qu’une seule exister : l’Union européenne, qui a levé toutes les restrictions de mouvement”, remarque Subhas Menon, directeur de l’Association des lignes aériennes Asie-Pacifique. “Les autres peinent à parvenir à maturité, et la bulle entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande n’a pas vu le jour non plus.”
La raison en est que les levées de restrictions se font sur une base bilatérale et progressive, et que la plupart des pays imposent un confinement de quatorze jours aux étrangers, constate le quotidien hongkongais. C’est ainsi que la bulle envisagée depuis mai entre Hong Kong, Macao et la province chinoise du Guangdong n’a finalement pas vu le jour.
Un premier vol commercial a relié le Japon au Vietnam le 26 juin, mais il ne transportait que des businessmen et devait être suivi d’une quatorzaine obligatoire. Taïwan a annoncé la réouverture de ses frontières, mais pas pour les voyages d’agrément. L’autorisation de voyage est conditionnée à un test négatif d’infection au Covid-19 effectué au préalable, et l’arrivée est suivie d’une quatorzaine.
Singapour a créé une bulle avec six provinces chinoises au début du mois de juin, mais uniquement pour les voyages d’affaires, et cela s’accompagne de mesures très strictes, souligne le quotidien. Outre la quatorzaine obligatoire, le voyage est soumis à la signature d’un garant local, le plan de déplacement du voyageur doit être déclaré à l’avance et celui-ci doit avoir installé un logiciel de tracking sur son téléphone.