Des barrières sanitaires se dressent autour de Pékin


La recrudescence de l’épidémie autour de Pékin entraîne la restriction des déplacements depuis un nombre croissant de localités touchées, d’où l’on ne peut plus pénétrer dans la capitale.

La recrudescence depuis le 2 janvier des contaminations au coronavirus dans la province du Hebei, limitrophe de Pékin, inquiète les autorités, en particulier à l’approche du nouvel an lunaire, qui sera fêté cette année le 12 février. Après les mesures de restriction des déplacements depuis la province du Hebei, une zone rurale de la municipalité de Pékin est touchée.

Le 12 au matin, le quotidien pékinois Xinjing Bao annonce ainsi à sa une : “Les zones rurales du district de Shunyi appliquent des restrictions de déplacement”, parlant ainsi du district du nord-est de la capitale, où se trouve l’aéroport international de Pékin. Un cas de Covid-19 a été confirmé à Shunyi, ainsi que quatre cas asymptomatiques, tous issus de la même famille, précise le journal, qui indique que les autorités préconisent le télétravail pour tous les résidents du nord de la municipalité. Des contrôles d’identité, du lieu de résidence et de l’emploi occupé sont nécessaires pour entrer dans Pékin en provenance de ces zones à risque, ainsi qu’un test PCR négatif. Tous les rassemblements et visites y sont interdits.

Une photo en une montre un chauffeur de taxi pékinois inspectant le code QR d’un passager avant qu’il ne monte, comme cela a été imposé le 10 janvier.

Les accès à la capitale contrôlés

Le quotidien Hebei Ribao donne chaque jour un relevé détaillé des cas comptabilisés au cours de cet épisode. Au 11 janvier à minuit, on décomptait au Hebei un total de 307 cas dont 10 graves, 367 personnes guéries et 6 morts, dans la capitale Shijiazhuang et à Xingtai, dans le sud de la province. Le journal détaille les allées et venues précises de chaque individu, son âge et son quartier d’habitation – sans toutefois donner son nom. Les personnes citées, quand elles ne sont pas hospitalisées ou guéries, sont toutes placées à l’isolement dans des lieux collectifs désignés.

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Précédemment, les autorités provinciales avaient décrété la fermeture de Shijiazhuang et le blocage des villes touchées, rapporte le site du magazine économique Caixin. La préfecture de Xingtai, mais aussi la ville de Langfang, dans le nord-est du Hebei, sont touchées par ces restrictions. Langfang, qui jouxte la mégalopole de Tianjin à l’est et la municipalité de Pékin au nord, est en fait une ville-dortoir de la grande banlieue de Pékin. Afin d’empêcher la capitale d’être contaminée, tous les quartiers où sont détectés des cas positifs sont placés en confinement, et toutes les entrées à Pékin sont interdites. Comme à chaque fois lorsque quelques cas de Covid sont décelés en Chine depuis le contrôle de l’épidémie à Wuhan, une grande campagne de tests a été lancée.

La barrière de la vaccination

Quelques nouveaux cas isolés ont par ailleurs été signalés à Shanghai, à Tianjin et dans des provinces très éloignées les unes des autres (Liaoning, Heilongjiang, Fujian, Henan, Guangdong), pour la plupart du fait de mouvements entre provinces, selon le même site.

“Cet épisode épidémique au Hebei pourra être contenu en un mois environ”, a affirmé Zhang Wenhong, médecin de l’hôpital Huashan, affilié à l’université Fudan, à Shanghai, cité par le quotidien pékinois Beijing Ribao. “En Chine, nous disposons des stratégies d’intervention non médicales les plus efficaces” et face à une épidémie mondiale qui ne sera probablement pas maîtrisée cette année, “accélérer le plus possible la campagne de vaccination nous permettrait de dresser une barrière, et c’est le choix qui s’impose”.





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