L’Union européenne a-t-elle oui ou non refusé une invitation officielle à visiter le Xinjiang, comme le disent les médias chinois ? Ou bien Pékin a-t-il voulu encadrer de trop près cette visite, la rendant impossible ? La guerre des mots ne fait que commencer. Pour le Xinjiang Ribao, quotidien officiel local, la région a invité à plusieurs reprises les représentants de l’Union européenne à Pékin à visiter le Xinjiang, mais les Européens ont décliné “en cherchant divers prétextes, et même en formulant des exigences déraisonnables”.
Aux yeux de l’organe du Parti communiste chinois local, les Européens “n’osent pas regarder en face le vrai Xinjiang”, car “ils craignent que la vision d’une situation prospère au Xinjiang, d’une société en développement stable et d’habitants vivant et travaillant en paix et dans le contentement ne perce leurs mensonges à jour”.
La population du Xinjiang est blessée
Cet article daté du 25 mars reproche également à l’UE d’imposer des “sanctions contre le Xinjiang”, faisant là allusion aux sanctions prononcées le 22 mars contre quatre responsables chinois, une première depuis la répression du mouvement démocratique de la place Tian’anmen en 1989. D’après le journal, ces sanctions en lien avec la politique menée au Xinjiang sont basées sur “des mensonges et de fausses informations”, prenant le prétexte de
[…]
Zhang Zhulin